Shrek
7.2
Shrek

Long-métrage d'animation de Andrew Adamson et Vicky Jenson (2001)

Qui a dit que les contes pour enfants étaient tous les mêmes?

Sous des airs de contes de fées, film d'animation, Shrek est un film de tous les âges. Dreamworks avait déjà tout compris et ont, à mon sens, contribuer à faire tomber cette image du "film d'animation c'est pour les enfants". En mélangeant, la plastique de la 3D, l'univers du merveilleux pour les enfants, des dialogues bien taillés, un doublage merveilleux pour les adultes, cela ne pouvait être qu'un succès. On y trouve autant de gags un peu bidons destinés aux enfants que de références ou jeux de mots pour adultes.
La bande originale est merveilleuse, elle alterne beaucoup de styles différents calés parfaitement dans le film.


Cependant, la qualité principale de ce film est qu'il envoie bouler sans ménagements tous les clichés véhiculés par Disney et la plupart des dessins-animés / films d'animation courants.
Certes, il ne fait pas toujours dans la dentelle mais c'est un ogre après tout.
En prenant l'excuse de l'ogre, moche, sale, pas toujours très malin ou très élégant, Dreamworks pointe du doigt tout le pointless, le ridicule de l'univers Disney qui nous a tous bercé et nous berce encore beaucoup.


Non, les héros de dessins-animés ne sont pas tous beaux et pailletés. Non, les princesses ne se marient pas toujours avec des princes charmants. Elles peuvent roter, n'ont pas besoin d'hommes courageux pour les défendre. Les princesses aussi peuvent faire du kung-fu et être méga badass.
Oui, les compagnons des héros peuvent parfois être carrément plus drôle que le personnage ''principal".
Surtout, non le ridicule ne tue pas. Les personnages Disneys peuvent être excellents quand ils ne sont pas pris au sérieux.


Pour la première fois dans un film d'animation, on peut s'identifier aux personnages. Il n'y a pas vraiment de personnage principal, même si le film s'appelle "Shrek", l'Âne, Fiona et Shrek ont (assez globalement) la même importance dans le film.
On se rend compte qu'on peut être intéressant et drôle dans notre imperfection.
On se prend en pleine face l'importance du physique et de la beauté ''extérieure'' et on comprend que tout ça c'est un peu du bullshit au final.


Ce que j'ai trouvé beau, c'est qu'on explique cela aux enfants dès leur plus jeune âge.
On leur donne une chance de s'identifier à autre chose qu'à des stéréotypes dépassés, et destructeurs parfois, chose plutôt courageuse et admirable.

Créée

le 31 juil. 2015

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Ginkey

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