Shrek
7.2
Shrek

Long-métrage d'animation de Andrew Adamson et Vicky Jenson (2001)

Vu à l'époque, j'avais trouvé le film bon sans être exceptionnel. 10 ans plus tard le film n'a pas pris une ride et se bonifie et moi aussi. Shrek est le premier film d'animation à viser comme publique les adultes sans laisser pour compte les plus jeunes. Graphiquement le film a étonnement peu vieillit. On peut descendre en flèche Shrek sur les 2 dernières suites, mais franchement le premier (et surout deuxième) est une véritable réussite. Faut se dire que Dreamworks s'est placé dans un créneau inexistant du film d'animation à l'époque, celui de la parodie. Shrek ne joue pas sur la beauté de l'animation ou de l'histoire. Tout se base ici sur les vannes. Dès la première minute tout est dit, on voit une introduction de comte classique où un livre est feuilleté quand soudainement Shrek lâche un "quelle connerie !" déchire la page, se torche avec, tire la chasse et sort des waters sur fond de musique punk-pop de Smashmouth. Pas classe, mais tellement génial. On va assister à un dézingage en règle des comtes de notre enfance. Les vannes ne manquent pas, on ne s'ennuie pas un seul instant. Que ce soit du petit bonhomme en pain d'épice torturé qui lâche un glaviot à son bourreau suivit d'un "Bite Me" à double sens ou encore que ce soit le château du prince déjà transformé en parc d'attractions avec son parking Lancelot prêt à accueillir toute la petite famille pour y venir dépenser ses écus. Pan ! Ramasse tes dents Disney ! Non Shrek est définitivement une réussite. La bande-son revisite les tubes pop de ces 20 dernières années et prouve bien qu'il vise autre chose que la jeunesse du moment. La version française est également réussie avec un Alain Chabat parfait pour le rôle de l'ogre et du doubleur de Eddy Murphy pour l'âne. On regrettera seulement que le scénario tombe finalement dans ce qu'il décrie puisqu'on assiste entre Shrek et Fiona à une amourette banale et cent fois vues dans les dessins-animés. Dommage on aurait aimé qu'ils aillent jusqu'au bout de leur trip. Il reste tout de même que Shrek est à voir et à revoir pour ses répliques cultes, salaces et de mauvais goût qui dénotent tellement dans le paysage. Plus proche d'un Simpson que d'un Toy Story, Shrek est unique en son genre !
FlyingMan
8
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le 7 janv. 2011

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