Des bimbos péchos par des jeunes cons péchos par des robots
Chopping Mall est ce qu'on peut appeler pudiquement un "slasher américain de années 80". Ce qui veut dire trouver un prétexte de huis-clos pour un groupe de jeunes cons progressivement massacrés par un méchant. L'espérance de vie dépend généralement de la moralité des jeunes cons (en clair plus tu respectes la "morale américaine" sur l'alcool et le sexe moins t'as de chance de te faire massacrer).
Ici "l'originalité" du film est dû au visionnage par le scénariste de Terminator et Dawn of the Dead. Ce sont donc des robots tueurs qui attaquent les jeunes cons dans un centre commercial fermé la nuit. Sinon tous les clichés sont réunis, et cela ne vaudrait pas la peine de le regarder.
Sauf que nous sommes ici dans une production Roger Corman (officiellement c'est sa femme la productrice). L'intérêt du film n'est donc pas l'histoire de ces jeunes cons mais de remarquer les multiples références culturelles de ce film (c'est un peu le Kill Bill des années 80).
Déjà nous retrouvons avec bonheur des acteurs "Cormaniens" (c'est-à-dire sans doute qui acceptent de n'être payé que 2 dollars par jour) : Dick Miller plus râleur que jamais, Mel Welles, Paul Bartel et Mary Woronov, ... Avec en prime l'apparition de Gerrit Graham (Phantom of the Paradise) et dans le rôle d'une des bimbos Barbara Crampton. Pour 800.000 dollars de budget on a les stars qu'on mérite...
Nous remarquons aussi que dans la pizzeria de Mel Welles où travaillent 2 des bimbos se trouvent installées 5 posters de productions Roger Corman (dont la sublime affiche pour La galaxie de la terreur). Un des jeunes est fan du film Attack of the Crab monsters. Enfin une animalerie dans le centre s'appelle Roger's Little shop, etc.
Aussi l'armurerie du centre est au nom de Peckinpah, un des jeunes utilise la réplique du Jour ou la terre s'arrêta : Klaatu Barada Nikto, ...
Si cette profusion de références vous laisse froid, vous perdrez votre temps car il n'y a vraiment pas grand chose à se mettre sous la dent. La musique de Chuck Cirino abuse des synthés, Wynorski est un réalisateur quelconque (en clair si le film n'était pas si cours on s’ennuierait), le scénario est trop banal, les effets spéciaux mauvais et mis à part une explosion de tête n'espérez pas du gore comme promis sur l'affiche.