Un grand pouvoir entraîne de... enfin vous voyez quoi.

Shazam!, c'est un film DC qui comprend qu'un film de super-héros doit se baser sur autre chose que des héros et des vilains qui se font passer à travers les murs à coup de mandales dans la tronche. C'est mieux que les 3/4 des films Marvel, et c'est donc le seul DC vraiment réussi que j'ai vu. Petit film familial sympatoche à la structure impeccable (faut être attentif à l'utilisation des sept péchés capitaux comme fil conducteur du voyage du héros -de manière tres symbolique- au long du film, le héros passant par chacun d'eux avant de s'accomplir en tant que héros) et aux gags bien amenés avec des personnages sympathiques qui nous changent des coquilles vides habituelles du genre. La recette n'est pourtant pas compliquée: un film de super héros doit essentiellement se dérouler autour d'un questionnement sur la figure du héros et pas sûr le fait de savoir qui est le plus fort entre l'hippopotame et l'éléphant. C'est d'ailleurs marrant de constater à quel point ça se passe d'originalité puisque Shazam! est un récit initiatique tout ce qu'il y a de plus basique et se déroule comme le Spiderman de Sam Raimi : j'ai des pouvoirs et je m'en sert égoïstement avant de me rendre compte que j'ai des responsabilités. Ajoutez à ça le côté Big rencontre les Goonies, et vous aurez un chouette petit film qui n'essaye pas de réinventer la roue, c'est sans doute la raison pour laquelle il roule.