De l'or, de l'argent, des strasses: bling bling au pays de l'or noir. Désert scénaritique (aucun spo

Pas besoin d'être une nana ou un homo pour apprécier les péripéties de Carrie Bradshaw et de ses copines de toujours. Après une série qui avait su trouver une bonne conclusion, mais possédant tout de même des défauts avec certains passages à vide, et un personnage principal pouvant être parfois horripilant.

Six ans plus tard, les quatre newyorkaises étaient revenues le temps d'un film apportant de nouveaux éléments dans la vie de ces femmes mûres ayant toutes trouvées leurs voies. Celui-ci avait su lui aussi trouver une nouvelle conclusion satisfaisante, amenant son lot d'arcs narratifs pour chacune d'entre elles.

Et voilà que 2 ans après cette première aventure sur grand écran, les dames sont de retour, pour le meilleur... et surtout pour le pire cette fois-ci...


Je ne pourrais vous spoiler pour la simple raison que cette fois-ci il n'y a aucune intrigue réelle. Rien ne va bousculer la petite vie de ces femmes n'ayant jamais réellement eu de problèmes, dans la globalité. On sent que l'on presse bien le citron jusqu'à la dernière goûte, sans avoir peur d'en dégouter qui que ce soit.

En terme de direction artistique, on surfe sur le retour du bling bling de cette époque:

que ce soit des décors truffés de doré, d'argenté, de tout ce qui brille, dès le début du film à New York. Même le logo du film est recouvert de strasses. Des robes assorties ou même des emballages cadeaux ou encore la vaisselle et les parures de tables.


Mais alors lorsque le film change de lieu, pour situer l'action dans un hôtel des émirats arabes: là, on sombre dans l'opulence du bling bling à outrance. Ok, c'est un style en soi, ça a pu être une mode, mais il y a tellement que je conseillerai le port de lunettes de soleil et une bassine à portée de mains pour visionner ce film en toute sécurité. Costumes, décors, accessoires en tous genres et même vieux taxis portent tout ceci, c'était vraiment en concept car même le DVD et le blu ray ont des boites dorées et des strasses.

Et ça représente bien cette époque !


C'est clinquant et ça ne raconte rien, c'est vide.

Nos bourgeoises préférées ont des vies épanouies, baignant dans des richesses acquises où il ne se passe plus rien. Aucun problème réel, donc rien à raconter. Presque 2h30 pour nous montrer qu'elles ont tout, mais se permettent encore de se plaindre. Certains diront: "oui c'était déjà le cas à certains passages de la série" ah oui mais là, ce serait plus: elles en ont trop, ont aucun souci et il n'y a aucun arc narratif, rien de nouveau, rien à conclure: rien de rien.


Du coup, on se fait clairement chier, mais en plus elles en deviennent pathétiques. Leurs fringues sont tellement abusées qu'on dirait souvent une parodie. Seul, les fans de bouquins Arlequin narrant les aventures de bourgeoises mal baisées pourraient y trouver leur compte...

Attendez, non. Samantha tire deux coups en 2h30, donc moins que dans certains épisodes de 28 minutes.

C'est le désert, sans mauvais jeu de mots.


On sent que tout le monde est là juste pour ramasser son billet. Revenir à 50 ans, pour faire ça: c'est vraiment que ta carrière est rincée et que tu te dis: "tiens des vacances où on est payé". C'est ni pour l'amour de l'art ou des personnages qu'elles ont interprétés depuis plus d'une décennie.


Ce qui est malaisant en plus, c'est qu'une bonne partie du film semble être une belle page de publicité pour le tourisme de luxe au moyen orient, on dirait une vraie page pub payée, à croire qu'il y a un partenariat.

Vous savez, ce qui se pratique depuis plus de 10 ans, ce lavage de cerveau pour nous montrer les bons côtés de tous ces pays gouvernés par de richissimes hommes puissants mais ne connaissant pas les droits de l'Homme.

Un "décalage culturel" que les billets verts et l'or ont tendances à faire disparaitre, et le film joue clairement dans cette catégorie ce qui rend le tout super malsain.

Et c'est le seul point positif, à une vanne près de Samantha, à retenir de ce film:

Il est le précurseur dans ce business, ou dans d'autres, à jouer la carte de l'hypocrisie pour s'ouvrir sur un des "marchés émergents ".


Même si vous aimez le reste de cet univers, vous pouvez faire l'impasse sur ce film, sans rien perdre pour pouvoir commencer: And just like that, le nouveau chapitre sous format série des aventures de Carrie, et des rescapées toujours au générique.


Loys_G__Bakemono
2

Créée

le 20 janv. 2023

Critique lue 16 fois

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