Un jour sur sept

C'est reparti pour un tour vers un meilleur des mondes aussi pire qu'on peut l'imaginer : policier, connecté et surpeuplé. Elle est crédible, somme toute, cette vision du futur proche de notre planète "imaginé" par Seven Sisters, avec pour point d'orgue la politique de l'enfant unique déjà expérimenté dans la réalité d'un certain pays. Les scènes d'enfance de ces sept soeurs condamnées à la clandestinité 6 jours sur 7 annoncent un développement prometteur. Sauf que pas tellement, en définitive. On a vite compris que le film a choisi l'action au détriment de la réflexion, celle-ci ne passant que par le personnage de Glenn Close, sans nuance aucune. Quand aux soeurs, toutes jouées par Noomi Rapace, elles sont évidemment stéréotypées dans leur caractérisation, et principalement différenciées par leurs looks. Pas d'étude psychologique fouillée à espérer, nous ne sommes pas dans un film fait pour penser. Au-delà de ces considérations, il n'est pas déplaisant de suivre cette série B violente, à condition de ne pas lui accoler trop vite l'étiquette de science-fiction. Le scénario comprend un certain nombre de raccourcis et sème parfois le trouble par son manque de logique mais remplit en gros son cahier des charges de distraction massive. Enfin, ceci est vrai jusqu'à une certaine scène abominable qui précède un final proche du grotesque. Seven Sisters ne restera pas dans les annales du cinéma, même réduit à la case anticipation, mais quand on possède 2 heures à tuer, pourquoi pas ?