Soeurs sourire ?
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Ce monde que nous présente Tommy Wirkola, assez "orwellien", est peut-être celui qui nous attend. Beaucoup de souci dans le détail pour une immersion globalement réussie en son sein. Plus d'ancien que de moderne, même si l'électronique est prédominante et utilisée à des fins de contrôle permanent des moindres faits et gestes. Le décor planté, nous avons droit à un scénario plutôt original, ses sept sœurs jumelles amenées à sortir à tour de rôle, un jour par semaine, afin d'échapper au dictat imposé par Nicolette Cayman et sa bande : un enfant et un seul par couple, pour limiter la surpopulation mondiale. Mardi, Mercredi, ..., Dimanche, déjà toutes petites, sont ainsi contraintes par leur grand-père de prendre l'identité de Lundi, qui portera le nom leur mère décédée à leur naissance, Karen Settman. Et donc, tout ce qui arrive à Lundi devra arriver aux autres, dans les moindres détails. On est rapidement mis à la page à travers une expérience assez douloureuse, censée impacter le reste de l'histoire. 30 ans plus tard, tout ce beau monde est toujours en vie et en bonne santé, dans le même appartement mais sans le grand-père. Étonnant après coup que rien ou si peu de choses n'aient changé entre-temps. En outre, on aurait aimé en savoir davantage sur cette période de transition. Les sœurs ont donc grandi, toutes incarnées par la seule Noomi Rapace. Jolie prouesse technique que ce "sextuplement" à l'image, c'est assez bluffant. Restent ces échanges verbaux faisant parfois penser à une partie de "ping-pong", insuffisamment profonds, recherchés. Plus gênant encore, ce sera le cas lorsque la situation se met réellement à déraper, rapidement en fait. On navigue alors entre maladresses (cette fameuse histoire de contrat), incohérences, avec le sentiment d'un travail plus ou moins bâclé. En cela, la fin est décevante sous certains aspects. Néanmoins, cette œuvre est loin d'être mauvaise. Je n'irai pas à dire que l'on aime ses défauts, mais la puissance qu'elle dégage est forte. C'est rythmé, souvent dur, violent (à interdire aux moins de 16 ans, aussi pour ses quelques scènes "olé-olé"), intéressant dans le message qu'elle souhaite faire passer. Un peu d'humour ci-et-là, une certaine finesse. Les performances des (nombreux) figurants sont bonnes voire très bonnes, ne serait-ce que par rapport à ce que l'on leur a demandé. On ne voit pas passer les 2 heures et, pour revenir à cette fin que l'on dit imprévisible, elle l'est bien... même si ce n'est pas elle qui vous fera forcément ressentir le plus d'émotions, ou le plus vous interroger. La faute, je me répète, à quelques insuffisances dans son traitement. Dommage.
Créée
le 2 sept. 2017
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