Mel Brooks, c'est un style. Une approche à mi-chemin entre les délires des Monty Python et la parodie par la ZAZ et assimilés. Son crédo, les grands mythes qu'il malmène à coups d'anachronismes et de gags puérils. On ne va pas s'en plaindre, c'est toujours un plaisir de voir certains contes populaires tournés en dérision.
Le problème, c'est qu'en 1993, Mel Brooks n'est plus au top de son inspiration et se montre souvent en décalage avec le tempo comique. Pour un paquet de flèches décochées, de la plus grasse à plus piquante, peu atteignent leur cible. Au noir, je placerai les savoureux clins d'œils à Kevin Costner ou l'explication de la circoncision. Le jeu volontairement outrancier de Cary Elwes et Roger Rees (shérif bafouilleur de Rottengham) sont les plus grands fournisseurs de sourire venant de Sacré Robin des bois. En dehors de ça, les projectiles à fragmentation humoristique touchent péniblement la zone d'honneur, quand elles arrivent à quelque part (ce qui n'est pas le cas des nombreuses séquences en chanson).
Du Mel Brooks mineur, mais le cinéaste peut se rassurer car sa renommée l'a dépassée. La même année débarquait Hot Shots ! 2, mètre étalon de la parodie qui claque les abdos, dont le triomphe doit beaucoup à l'artiste rigolard