A mon grand étonnement, j’ai beaucoup aimé Rocky. Je l’ai trouvé fort, beau et simple. C’était un culte à côté duquel j’étais toujours passée, avec l’impression de ne pas louper grand-chose. Après tout, un énième film de boxe avec Stallone au scénario et dans la peau du héros, ça me paraissait fort dispensable.

Puis, je me suis rendu compte au fil du film, que ce n’était pas du tout une histoire de boxe mais juste l’histoire d’un mec un peu paumé qui voulait faire quelque chose de sa vie. Stallone y est incroyable de justesse, ce qui m’a réellement surprise. Déjà, il était bien rare que je le voie débiter tant de répliques. Et c’est que le Rocky en question est un sacré bavard, brisant le silence par une logorrhée ponctuée de « you know » exaspérants.

L’histoire est simple comme bonjour mais vraiment efficace. Ce que j’ai apprécié c’est le rapport de Rocky à la boxe. Il ne donne pas l’impression d’être un féru de ce sport, il fait de la boxe parce que c’est comme ça, parce que son père lui disait qu’il était un peu simplet et que son expression passerait par son corps. On le voit au départ, dès les premiers instants du film, sur un ring en train de se faire mettre une tôle. Son coach le traite de loser. Après, on ne le voit plus avec des gants pendant un très long moment. La boxe deviendra par la suite un simple outil qui permettra à Rocky de prouver qui il est : un type qui en veut, qui ne lâche jamais (il n’y a qu’à voir sa drague insistance auprès d’Adrian). Que Stallone boxe bien ou pas, on s’en fiche pas mal dans le fond, c’est même drôle de se rendre compte, même avec des yeux de novice, qu’il a un mauvais jeu de jambes et qu’il ne tient jamais sa garde. C’est ainsi que boxe Rocky, c’est sa façon de prendre des coups dans la face pour mieux se relever.
J’ai également beaucoup aimé la musique avec ce thème devenu culte, repris tout le long du film avec un tempo plus lent, au piano. Cela garde une unité appréciable et enrobe le film dans une vraie cohérence.

Il émane donc de Rocky un vrai sens de la narration, beaucoup de sincérité et de tendresse. Derrière une histoire à première vue banale se cache un réel amour du personnage et la volonté de prouver que dans la vie il y a toujours pire que d’avoir échoué, c’est de n’avoir jamais essayé.
Before-Sunrise
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le 23 janv. 2013

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