Rien que pour vos yeux fait une promesse aux spectateurs: il va leur raconter dans le douzième volet l'histoire dont ils ont besoin depuis le sixième. Rien que pour leurs yeux.
Le film de John Glen, première fois réalisateur après avoir joué un rôle secondaire de chef d'équipe sur d'autres James Bond, se voulait une sorte de retcon revenant à la suite d'Au Service de Sa Majesté et expliquant l'absence d'envie vengeresse de James Bond suite à la mort de sa femme. C'est pourquoi il interroge la notion de vengeance.
Il se voulait aussi un retour à un James Bond plus réaliste et défend la thèse d'un tel James Bond.
Mais si le film est un bon nouveau volet des aventures de 007, les thèses qu'il prétend défendre et illustrer peinent à convaincre et amènent même à confirmer les thèses inverses, pour le déplaisir de John Glen, pour notre plaisir de spectateur friand d'un Bond différent des autres espions.


Une bonne suite à Au Service secret de Sa Majesté


Vu après Au Service secret de Sa Majesté, le film apparaît comme le suite que le spectateur est en droit d'attendre. De tonalité proche, pris dans une continuité idoine, il permet de clore l'affaire de façon intéressante, originale et en prologue d'une nouvelle aventure. Rien que pour vos yeux tourne une page pour mieux introduire les aventures d'un Bond plus extraverti, plus badin et plus comique. James Bond libéré de son deuil, laissant là toute envie de vengeance se purifie au contact de la jeune Melina Havelock qui veut venger ses parents tuer devant ses yeux par Hector Gonzalès, un tueur à la solde d'un ennemi de l'Angleterre. Melina devient l'actrice d'une tragédie qui place Bond face à sa propre histoire - la scène d'assassinat des parents de Melina ressemble à celle du meurtre de Tracy, bien que dans un contexte différent - et l'amène à repenser ses priorités existentielles et à accepter un regard plus moral mais aussi une pensée plus badine et relâchée pour ne pas sombrer, ce qui serait la victoire posthume de Blofeld. L'exemple de Melina est une tragédie rien que pour les yeux de Bond.
Elle introduit le personnage de Gogol en tant qu'ennemi susceptible de devenir un ami, ce qui rend plus logique la réelle première rencontre dans l'Espion qui m'aimait, sorti quatre ans plus tôt.
Mais c'est alors une suite problématique d'Au Service secret de Sa Majesté, puisque pensée également en tant que suite à Moonraker.
Elle est en effet marquée par le retour du touriste figurant à la bouteille (Victor Tourjansky, cf. http://docteuryes.blogspot.fr/2013/05/un-illustre-inconnu.html), présent dans les deux précédents volets, figurant une trilogie de l'homme à la bouteille. Roger Moore, qui en est à son 5e volet apparaît bien plus vieux que dans Vivre et laisser mourir, ce qui ne constitue pas la meilleure des introductions. Bernard Lee est mort et son personnage, M, est présenté comme absent en son hommage. Il serait ridicule de voir l'interprète changer du tout au tout en progressant, à la suite de Rien que pour vos yeux de Vivre et laisser mourir à Octopussy sans cet épisode pont entre deux M. Enfin, si Blofeld fait son grand retour en début de film, il s'exclame, persuadé de pouvoir enfin tuer 007: "Cela fait longtemps que j'attendais cela!". Ce qui signifie que, comme dans l'ordre logique des volets, Bond et Blofeld ne se sont plus vu depuis très longtemps. Ce qui serait ridicule suite à Au Service secret de Sa Majesté. Même si le bougre a conservé sa minerve et son crâne chauve.


En réalité, la présence initiale de Blofeld a un tout autre sens. Elle lance deux pistes réflexives autour du film. En tuant Blofeld, Bond se venge-t-il ou se défend-il? En tuant Blofeld, mettons-nous un point final à la fantaisie exacerbée de Guy Hamilton et suiveurs? Blofeld incarne donc les notions de vengeance et de retour au réalisme.


Variations sur le thème de la vengeance


La notion de vengeance est très présente dans la saga James Bond. Elle est évoquée dans pas moins de 12 volets sur 24 en 2016. Thème mineur et passager pour certains, rappelant 007 à l'objectivité et la discipline. Thème majeur pour d'autres qui questionnent clairement cette notion: Rien que pour vos yeux, Permis de tuer et Quantum of solace. Si chacun apporte ses réponses, Rien que pour vos yeux donne la plus surprenante.
James Bond, placé devant l'histoire de Melina Havelock, parallèle à la sienne, s'interroge et conclut: " Pense bien, avant toute idée de vengeance, qu'il te faut creuser deux tombes". En d'autres termes, se venger, c'est aussi se tuer soi. On est loin du constat amer: "Je pense que les morts se foutent bien d'être vengés" du futur Quantum of solace ou de l'idée d'une vengeance plus honnête et plus sentimentale que la froide raison d'état peinte dans Permis de tuer. En réalité, on préfigurerait plutôt Les Sentiers de la perdition de Sam Mendes, vingt-et-un ans avant la lettre. Dans ce dernier film, Michael Sullivan, tueur à gages recherché par son patron qui souhaite injustement le tuer, cherche à se défendre, tuant ses adversaires au besoin, tout en préservant son fils de cette vie de tueur pour qu'il conserve sa pureté. Dans Rien que pour vos yeux, Bond a tué Blofeld plus pour se défendre que pour se venger et cherche à préserver Melina de toute action meurtrière. Une sorte d'Orestre qui tue pour qu'Electre, la fille désireuse de venger son père, n'ait pas à le faire.
Là où cette thèse trouve ses limites, c'est dans le fait que Bond continue à tuer des hommes dont on il semble vouloir se venger et dans ce constat que Melina ne rencontre Bond qu'après avoir tué Gonzalès. Concernant Bond, nul ne sait ce qu'il éprouve en tuant son ennemi juré. Lorsqu'il s'en prend à Locque, il prétend le faire au nom de Luigi Ferrara, son contact, comme une sorte de peine de mort - celle-ci n'étant totalement abolie que depuis 17 ans et conservée jusqu'en 1991 pour certains crimes, en Angleterre et encore effective en Grèce, cadre du film. Mais on peut penser qu'une vengeance de Lisl se cache derrière cette exécution, à moins qu'il ne cherche à préserver Columbo, ce qui serait ridicule. Point faible de la thèse anti-vengeance du film, cette scène forte, restée dans les annales et les mémoires des spectateurs, est aussi le sujet d'une polémique entre Roger Moore et John Glen. L'acteur reprochait à cette scène sa violence et son incohérence avec l'esprit dans lequel évolue Bond. On peut supposer que, déjà damné et corrompu par le grand nombre de meurtres à son compteur, Bond n'espère plus la rédemption qu'il réserve à Melina. Mais n'est-ce pas déjà trop tard?


Plus polar et plus terre à terre


Rien que pour vos yeux défend aussi la thèse du réalisme.
Pour ce faire, John Glen éloigne Bond d'un méchant tout désigné avec lequel il joue au chat et à la souris pour le placer dans un polar à énigme. Qui paye Gonzalès? Pour qui travaille le psychotique Emile Leopold Locque? Qui est le méchant? Milos Columbo, un trafiquant grec comme le prétend Kristatos, un ami de l'Angleterre, ou Aristotes Kristatos lui-même, en tant qu'agent double?
Le spectateur averti n'est pas dupe lorsqu'il connaît la filmographie des deux interprètes de Kritatos et Columbo.
Milos Columbo est joué par Chaim Topol, qui en plus de ses rôles de juif errant comme dans Un violon sur le toit, est connu pour le rôle de Galilée et d'un gentil scientifique dans Flash Gordon. C'est Julian Glover qui campe pour sa part l'apparent allié Aris Kistatos. Soit l'interprète de la plupart des méchants de Chapeau melon et Bottes de cuir qui s'inscrira comme méchant dans de nombreuses sagas et séries de Indiana Jones et la dernière Croisade à Games of Thrones en passant par Cosmos 1999 et notamment, un an avant Rien que pour vos yeux, dans l'Empire contre-attaque où il joue le Général Veers. A noter que le chef de la sécurité de Bespin dans ce volet de Star Wars n'est autre que John Hollis, l'interprète de Blofeld dans Rien que pour vos yeux.
Il apparaît évident que le personnage de Glover sera le véritable antagoniste de Bond, même si Topol n'est pas en reste donnant dans le comportement mafieux et que Julian Glover livre une prestation paresseuse et décevante. Le méchant ne sera plus un mégalomane à l'instar du Blofeld tué en début de film mais un simple agent double dont tout le monde se méfie - jusqu'à ses proches collaborateurs. Mais le choix de mettre Blofeld en méchant pré-générique, loin de prouver l'intérêt du réalisme de Kristatos, fait l'emporter la fantaisie. En effet, si Kristatos déçoit tant, c'est qu'il peine à convaincre pendant près de deux heures là où Blofeld force l'adhésion en quelques minutes de présence à l'écran.


Outre le polar à énigme peu productif, John Glen a fait le choix intéressant de réintroduire les gadgets système D. Comme dans Au Service de Sa Majesté, Bond va se créer ses propres gadgets. Plutôt que le pistolet à cordes des Diamants sont éternels, il use d'un nécessaire réel d'escalade. Plutôt qu'intégrer un lanceur d'écran de fumée à l'arrière de sa voiture, il fonce dans des sacs de ciment pour en disperser le contenu et brouiller la vue de ses poursuivants. Si sa Lotus possède des gadgets, il interdit à Ferrara de les utiliser et se trouve face à un système d'auto-destruction agissant contre des ennemis mais le privant d'un moyen de fuite. Le seul gadget utilisé par 007 est l'identigraphe de Q qui ressemble, de façon certes plus fantaisiste, aux bases de données numériques d'Interpol. Enfin, la destruction du système A.T.A.C tant convoité par les protagonistes de ce volet est détruit par James Bond. Sans doute une métaphore de la destruction des gadgets pour toujours.
Mais voilà, les ennemis ont des gadgets, eux. Kriegler et sa clique, des tueurs au service de Gogol rattachés à Kristatos, conduisent des motos à crampons roulant sur la glace et tirant des rafales de balles. Miss Moneypenny dispose elle aussi de son tiroir gadget recelant miroir et rouges à lèvres. Tout le monde use de gadgets. Sauf Bond. Et à la rigueur Colombo, qui oscille entre sa chandelle enregistreuse et ses cacahuètes répandues pour avertir de l'arrivée des ennemis. Ce qui ridiculise Bond, seule personne à refuser les gadgets dans un monde qui en est rempli ! Si cette conception du personnage colle au Bond de Dr No et Goldfinger préférant son beretta et sa Bentley au nouveau PPK et à l'Aston Martin DB5, elle le vieillit par trop !


De bonnes scènes d'action, entre humour et tension


Ce qui va évidemment sauver la donne, ce sont de bonnes scènes d'action qui alterne tension quasi-hitchcockienne et humour digne de De Funès. Deux scènes en particulier illustrent bien ce constat.
La première, la scène d'escalade en infiltration. Pour pénétrer la basilique St-Cyril,repaire de Kristatos, Bond doit escalader le flanc rocheux sur lequel elle est bâtie. Cela sans éveiller l'attention d'Apostis, le garde de Kristatos, et bien-sûr sans tomber. Le moindre bruit, la moindre avancée, le moindre recul, le moindre regard d'Apostis, les moindres réactions de Columbo et Melina, tout est sujet à tension durant l'ascension de Bond qui s'achève sur Apostis, qui remarque Bond et le projette dans le vide pour accomplir l'escalade inverse et faire chuter l'espion mortellement. Un duel d'escalade en somme, une trouvaille inégalée !
La seconde, une poursuite en 2CV dans la campagne de Cortina. Plutôt surprenante pour 007, cette voiture appartient en fait à Melina et casse tous les codes des scènes de poursuite, jaune poussin et cumulant tonneaux nombreux, envols, loopings, marche-arrières forcées et tour sur elle-même, sans problème. Une voiture drôle et folle au service d'une poursuite digne des films de De Funès comme Le Corniaud, La Grand Vadrouille ou Fantômas.
Les scènes d'action sous-marines bénéficient d'ailleurs du travail d'Al Giddings, créateurs des séquences sous-marine du Titanic de James Cameron.
A l'exception de la scène d'attaque du Neptune, sous-marin biplace de Melina, par un autre sous-marin où un sbire de Kristatos allongé, coiffé de grosses lunettes, manipule des commandes qu'il distingue à peine dans un infernal concert de bips - scène qui est une longueur qui eût pu être évitée - toutes les scènes suivent les deux modèles précédents et avivent,galvanisent le film, le rendant extrêmement vivant !


Une musique inhabituelle


Ce qui donne aussi un tout autre genre à ce volet de Bond, c'est sa musique et son générique initial.
Exit John Barry, le compositeur habituel, et bonjour Bill Conti, connu pour la musique des Rocky.
La musique de Conti donne un punch indéniable aux aventures de 007 mais l'inscrit de beaucoup dans le contexte fin 70 - début 80, ce qui aujourd'hui le vieillit. Elle participe à lui donner l'aspect d'un épisode de série et va jusqu'à faire penser à une musique de la série animée Tintin au moment où Locque traque Bond sur les pistes de ski. Loin d'être ridicule, c'est plutôt plaisant et rafraîchissant.
Le générique aussi apporte du nouveau dans la saga. For your eyes only, l'une des plus belles chansons génériques, est interprétée par la chanteuse Sheena Easton qui est la James Bond Girl de générique. C'est la première fois qu'une chanteuse apparaît dans le film pour lequel elle chante et l'unique fois à ce jour où son apparition se fait dans le générique. Gageons que son regard, si profond et charismatique ait poussé Maurice Binder à la placer dans le générique rien que pour ses yeux.


Don't fuck with Roger Moore ! (http://www.quickmeme.com/meme/35r02u )


Roger Moore est une cinquième fois Bond, James Bond et va peut-être mourir dans cette aventure, comme il le suppose dans plusieurs de ses film-annonces.
Roger Moore est surtout le plus déprisé des interprètes de 007.
La raison semble évidente: trop badin, trop aristo et surtout trop moral, trop gentil. Livrant un Bond plus sombre et plus sportif que d'ordinaire, troquant ses costards pour des tenues plus échues à l'action, il parvient à convaincre ses plus sceptiques détracteurs dans Rien que pour vos yeux.
En réalité, Rien que pour vos yeux est un épisode sas entre un Roger Moore frais et un Roger Moore vieillissant. L'acteur n'a jamais été si jeune et si vieux à la fois dans le rôle.
Alors, oui, son bonnet de ski le pépérise de trop. Oui, le personnage cruche de Bibi Dahl de l'adolescente patineuse amoureuse de Bond campé avec la candeur voulu par Lynn-Holy Johnson (Where the boys are, réellement patineuse à la ville, soit dit en passant) souligne son écart d'âge avec ses James Bond Girls et accentue l'impression de péremption du jolly Roger.
Mais Roger Moore impressionne dans les scènes d'action comme dans les scènes romantiques. Aux côtés de Melina, contemplant les ruines et le soleil couchant grecs. Sur la plage, bordant la mer étincelante, tenant la main de Lisl Von Schlaf (l'impeccable quoique semblant âgée Cassandra Harris, épouse du futur 007, Pierce Brosnan). Comme courant les escaliers pour se trouver face à la voiture rapide de Locque et lui tirer dessus pour faire dévier son chauffeur droit vers la falaise. Des scènes d'anthologie qui peuvent changer le regard que l'on a sur l'acteur ayant comptabiliser le plus grand nombre de volets EON !


Carole Bouquet, mi-Electre mi-Diane chasseresse


Cocorico !!!!
La plus importante des James Bond Girls de ce film est française ! Et ce n'est pas n'importe laquelle !
Carole Bouquet, qui trouve sa parfaite périphrase dans ce titre d'un film de Luis Bunuel auquel elle a participé: Cet obscur objet du désir !
La célèbre fille du non moins célèbre Michel Bouquet possède l'air sévère et austère de son père. Ses propos le sont tout autant. Car celle qui voulait jouer Holly Goodhead dans Moonraker ne cesse de critiquer ce film et dire regretter amèrement le rôle de potiche qu'elle y tient.
Pourtant son personnage, Melina Havelock, est tout sauf une potiche, une pin-up. La pin-up serait bien plutôt Joyce Bartle, le mannequin qui lui prête ses jambes de rêve pour l'affiche à scandale. La potiche serait bien plutôt Caroline Cossey ou Barry - pour les intimes - qui n'a rien trouver de mieux que parasiter un James Bond en jouant les James Bond girl tapisserie pour soutenir la cause transsexuelle, la sienne. A vous de le/la trouver !
Elle se compare elle-même à Electre, sait ce qu'elle veut, commande du regard. Le beau regard de Carole Bouquet mis en valeur dans plusieurs scènes, en particulier celle, tragique, de l'assassinat des parents de Melina, où exprime tant! Electre naît dans ce regard perdu entre horreur, désespoir et réclamation de sang !
Mieux, c'est une chasseresse, une véritable amazone, armée de son arbalète tueuse. Comme son nom l'indique Melina Have (has, a) a lock (une cible) et il vaut mieux ne pas se trouver dans son viseur, car elle ferait pâlir de peur l'homme au pistolet d'or ! Ce n'est pas une tireuse à-tout-va pour autant. C'est une Diane chasseresse qui sait aussi soigner ses proies et avoir pour elles de la compassion. Raison qui pousse sans doute Bond à vouloir la préserver.
Une excellente James Bond Girl qui mérite sa place parmi les plus brillantes même si son interprète la descend tant en flèche.


Un décor de tragédie


Lieu primordial de ce volet, la Grèce fait son entrée dans l'univers bondien, Itanbul n'étant pas Constantinople.
Berceau de la tragédie, elle sert bien cette réécriture bondienne du mythe des Atrides.
Mais c'est aussi une Grèce plus contemporaine et couleur locale qu'offre le film: le marché, les danses, les basiliques, les ruines terrestres et sous-marines.
D'aucuns y accusent une esthétique de carte postale, j'y vois, pour ce qui me concerne, un exotisme marqué qui a le mérite de faire rêver et voyager. C'est ce que l'on demande à Bond depuis la Jamaïque du Dr No jusqu'au Mexique dansant de Spectre.


Deux huiles de Londres (et non d'olive)


Pour finir, Rien que pour vos yeux est le film qui introduit le personnage de Bill Tanner, réduit dans cette version primitive à un double de M, son adjoint. Un brin caricatural, on l'apprécie pour sa différence d'avec ses deux successeurs, Michael Kitchen et Rory Kinnear. Le nom de son interprète, James Villiers, a sans doute inspiré celui du secrétaire prédécesseur de Moneypenny dans Casino Royale.
C'est aussi, avant qu'il ne rencontre la Reine en 2012, le film où il a failli rencontrer Maggie Thatcher. Annoncée dès le début du film par un Frederick Gray redoutant que "la Dame de fer [n'aille lui] casser les reins", elle s'offre un cameo en fin d'aventure, campée par la très ressemblante Janet Brown.


                                                                     ***

En conclusion, un très grand Bond, qui se suit avec plaisir, qui fait rêver, voyager mais qui invite aussi à une réflexion qu'il ne lèche pas assez et qui pose des thèses que ses exemples en termes de choix narratifs contredisent.
Rien que pour nos yeux.

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le 29 juil. 2016

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Frenhofer

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