Un survival qui ne survit pas à sa seconde moitié
"Un survival qui ne survit pas à sa seconde moitié"
J'entre dans la salle avec un esprit mitigé, à la frontière de l'indifférence. Si Pitch Black m'avait agréablement surpris, les Chroniques de Riddick se sont révélées une déception abyssale. Alors je me demandais ce qu'un Vin Diesel vieillissant avait encore à apporter.
Je m'installe dans mon siège, après 20 min de publicités et BA, la lumière disparaît complètement. Et là…
Et là, je découvre un survival efficace, sans fioriture. Je vois une belle façon de commencer une suite : nous ramener à l'essence même du personnage : brut, puissant. "Le chemin interne de Riddick dans cet opus est exactement celui de la licence", me dis-je plein d'entrain. Riddick pense s'être trompé, devoir revenir à ce qu'il était au préalable ( comprenez comme il était dans Pitch Black).
Malheureusement, le film ne suit pas pas cette ligne. A la moitié du métrage, on bascule dans un remake d'Attrape-Moi Si Tu Peux version futuriste-western. Si Riddick se prête au survival, il ne se prête pas du tout au genre du western : trop pauvre pour ça, pas assez ambivalent. Sauf que les scénaristes nous ont collé un Riddick dans une situation narrative inadaptée, et le film devient incohérent au possible : les personnages sont des girouettes fictionnelles dans un contexte de catastrophe hyper-prévisible (c'est grossièrement le même que dans le premier opus).
Je m'adresse à vous, qui comptez aller le regarder : enfuyez-vous à la 45e minute ! Et vous aurez l'impression d'être dans un film aussi efficace que Predator.