(http://youtu.be/V2APwYSt1KE)
Il y a peu, j'étais un peu comme un con, à attendre je ne sais plus trop quoi et je me souviens que j'étais dehors.
Ça oui, j'étais dehors.
Il faisait frais, j'étais mignon avec mon petit t-shirt mais ça caillait sévère et, en tirant sur ma jolie cigarette artisanale, je me demandais s'il n'allait pas tomber de la merde. Quand je dis de la merde, j'exagère, j'en étais plutôt à me demander si ça n'allait pas tourner à la neige. Pas que la neige me dérange particulièrement, juste, j'avais pas prévu de liquette, pas même un petit bonnet de laine pour protéger mon crâne de moine.
Et tu sais ce qui arrive quand tu es un peu comme un con, à ne plus trop savoir ce que tu attends, que tu es dehors, t'intéressant pour une fois à la météo, et que tu mélanges à un esprit déjà pas très clair les volutes des fumées cannabiques ?
Tu penses à des conneries. Des conneries plus grosses que toi, mais que théoriquement tu gardes pour ta personne, car tu n'es pas dingue quand même. Si les gens savaient, à tous les coups ils te feraient enfermer. Les salauds.
Un jour j'ai crû avoir inventé le compteur des taxis (alors qu'il existe depuis la nuit des temps), un autre (ça devait être une nuit je pense) les abris-putes (me servant des abribus, la nuit, l'idée était excellente mais les putes pensent elles aussi, si si), le skate-volant, la table-basse repose pieds, mais là, pour changer, j'ai fait dans la philosophie.
Me disant en moi-même (car j'ai cette capacité de me parler quand je considère que je vais trop loin. Bon je ne m'écoute jamais, mais, qui ne tente rien, n'a rien. Alors je tente, j'ai jamais rien et je t'emmerde. C'était juste pour dire.) : mon gars ne t'égare pas dans ces contrées inhospitalières, tu n'as ni ton passeport, ni de slip de rechange.
Mais comme je ne m'écoute pas (ça me ferait mal d'écouter un type qui pense être plus malin qu'un chauffeur de taxi ou une pute) j'ai pensé à « Retour vers le futur », mais le deux t'as vu.
Celui avec les skates volants ! Sa race ! Avec les baskets qui se lacent toutes seules et le palto qui se sèche. Et l'almanach ! Celui qui excite ta cupidité et te fait tout foutre en l'air. Et quand je dis tout, je dis tout ! Retrouver ta daronne avec une paire de glougloutes de fou, un père absent, un beau-père cauchemardesque, un présent qui ressemble à chez toi, mais c'est pas chez toi. Un avenir que tu ne voyais pas comme ça et il va te falloir du boulot pour te remettre sur les bons rails. Avec Doc ou sans Doc, il va falloir que tu assures autrement que dans les années 50. Alors que tu n'avais pas fait grand chose, mon bon Marty, juste donné la possibilité à un con de changer les choses.
Le paradoxe du flocon de neige. Puisqu'il caille à geler un mollard avant qu'il touche le sol.Un truc de dingue sur lequel j'ai passé un moment tu peux me croire. Entre étonnement, sourcils qui circonflexent, et bruits de bouche disgracieux.
J'ai cogité un moment. Et soudain, tel Sigmund ou l'autre-là, celui qui a inventé le moule à coquillette : l'illumination.
Petits cristaux voués à fondre dans la paume de ma main, ou à finir, éternels, sur une montagne.
Disparaître, s'évanouir, ou être et briller pour toujours.
À quoi ça tient ? À rien.
À quelques sautes de vent peut-être, aux hasards, aux caprices.
Être, pour ainsi dire, le temps de rien du tout ou, au contraire, embrasser l'éternité.
Et comment on sait ? Déjà, quand on est un flocon, veut-on savoir où on va atterrir ? Ça doit bien exister les anarchistes ! Les suicidaires ! Sinon, on a des yeux pour voir où on va tomber ? Un plan pour éviter les écueils, connaître les courants, ascendants, descendants ?
On se passe le mot ? On se donne les bons plans ?
Bref tout ça pour dire, c'était pas joué d'avance, ça pouvait tourner dans tous les sens, mais de là à finir en Clint Eastwood, c'est une putain de malédiction. Mais c'est une autre histoire.
Et, j'y pense en parlant d'autre histoire, si j'étais un flocon de neige, j'aimerais bien finir sur une vitre. La vie éternelle ça doit être d'un chiant absolu, mais finir admiré, peut-être, par un gamin rêveur, ça me va.
Djieke.
(qui veut dire Djee le flamboyant d'après ce qu'on m'a dit, ce qui est, un peu exagéré)
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