Dans l'Angleterre edwardienne de la fin du XIXe siècle, deux sœurs émancipées d’origine anglo-allemande, l’aînée, Margaret ‘Meg’ (Emma Thompson) et la cadette Helen (Helena Bonham Carter, l'horrible professeur Ombrage de Harry Potter) Schlegel, vont se lier d'amitié, à l’occasion de vacances en Italie, avec une famille de bourgeois anglais traditionnalistes, les Wilcox. Conviée à Howards End, Helen Schlegel a une aventure avec Paul (Joseph Bennett), le plus jeune fils des Wilcox. Désapprouvée par la famille, l'idylle tourne court et le jeune homme est écarté et envoyé au Nigeria où les Wilcox tirent leur fortune de plantations de caoutchouc. Bientôt, une profonde amitié naît entre Margaret et Ruth (Vanessa Redgrave), l'épouse du richissime et très rigide patriarche des Wilcox, Henry (Anthony Hopkins). Se sachant gravement malade, Ruth décide, en secret, de léguer à son amie Meg le manoir d’Howards End, qui est sa propriété personnelle. Malheureusement, ce n’est que sur son lit de mort qu’elle rédige un billet manuscrit la faisant son héritière. Lorsqu’ils découvrent le billet qui n’a pas été enregistré devant notaire, les Wilcox détruisent le testament.
De leur côté, les sœurs Schlegel rencontrent Leonard Bast (Samuel West), un jeune homme marié issu de la classe populaire, poète à ses heures, qui travaille dans une banque mais a du mal à joindre les deux bouts… Elles interviennent auprès d’Henry Wilcox pour le faire embaucher dans de meilleures conditions. Pabst démissionne mais Wilcox, ayant un compte à régler avec l'épouse de Pabst, une ancienne prostituée, ne tient pas ses promesses, et le jeune homme se retrouve au chômage.


Mon opinion sur ce film


Je n'avais encore jamais vu ce film et j'ai profité de sa rediffusion sur Arte pour le voir. J’avais gardé un bon souvenir d'un des précédents films d'Ivory, Chambre avec vue (1986), adapté lui aussi d'un roman de Forster. Le film se passait à Florence, et j'avais été séduit par l'ambiance qui se dégageait des paysages mais, lorsqu'on y réfléchit, l’intrigue elle-même avait beaucoup de points communs avec celle d'Howards End : même rigidité d'une bourgeoisie victime de ses codes, de ses faux-semblants, créant des fossés infranchissables entre classes sociales et le malheur des amants sincères... Certes, les costumes et les décors sont somptueux, le casting est-il impeccable, mais quelle pesanteur dans un scénario laborieux où les intrigues s’entremêlent pour une fin convenue.

Roland Comte

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