Film qui met en scène plusieurs quêtes se recoupant toutes, aboutissant ou non, dont la principale est celle d'Alain Chabat (Jason Tantra) qui veut réaliser un film fantastique, de "science-fiction" indique le producteur démarché, intitulé Waves dans lequel les postes de télévision émettent des ondes rendant idiots les gens puis au milieu du film, s'amplifiant pour les tuer.
La seconde quête principale, si je puis dire, est le visionnage par une petite fille nommée Réalité d'une cassette vidéo bleue avalée par un sanglier. C'est la seule quête qui m'a fait tenir.
Les quêtes secondaires sont : lancer sa propre ligne de vêtement de sport, se débarrasser d'un eczéma invisible et guérir d'une déviance (si l'on considère que s'habiller en femme lorsqu'on est un homme en est une ce qui concerne naturellement le jugement moral de chacun).
Pourquoi je parle de quêtes ? Parce qu'il ma semblé que la porte des locaux du producteur avait une vague ressemblance avec celles des maisons d'hobbits bien connus.
Bref, j'ai eu du mal avec ce film pour plusieurs raisons que je vais essayer d'énumérer.
Un film mettant en scène un personnage voulant être un réalisateur de cinéma. Maladie française des scénaristes : la mise en abyme. Et mise en abyme de la mise en abyme. Ouroboros.
California : ce film aurait-il pu se passer en France ? Y chasse-t-on encore le sanglier ? Y a-t-il des comédiens capables de jouer des réalisateurs géniaux sortis de la rue et qui gâchent de la pellicule pour filmer des petites filles en train de s'endormir réellement ? La Californie ici est pour moi un alibi (alibi veut dire ailleurs en latin) indiquant seulement que cet état est celui du divertissement cinématographique. On imagine qu'il s'agit de Los Angeles, je n'ai remarqué qu'une plaque "California".
Réalité / Reality. C'est le prénom de la petite fille et il m'a fait penser à The Truman Show. Cette petite fille joue d'ailleurs très bien.
Les rapports du couple Chabat. Aïe, ils sont stéréotypés. La femme de Chabat est psychanalyste. Un autre mot pour dire intello-chiante. Bon j'exagère un peu mais le cinéma français est assez auto-centré, narcissique et montre peu d'envie pour camper des personnages appartenant à un autre milieu social que celui dont il est issu ou auquel il veut appartenir. Ou bien il réalise des films comme Camping pour se moquer des gens du peuple. Je schématise à la hache mais c'est quand même un peu ça.
Le fantastique : on y glisse progressivement et d'ailleurs teinté d'absurde. Enfin c'est ce que j'ai lu. Il me suffit que l'on dise fantastique.
Une lenteur et un manque de rythme. Pénibles sur l'heure et les trente minutes que prennent le film.
Ceci dit j'ai mis 6 parce que j'ai quand même bien aimé ce film même s'il m'a paru bien long. Les plans et le montage sont plutôt réussis. Tout comme l'arrogance du producteur qui si elle est un cliché fonctionne plutôt bien.