Ce nouveau Spielberg a comme un goût de déjà-vu, peut-être parce qu'il est incapable de fournir une idée innovante et qu'il use à foison tous les poncifs du genre hollywoodien. Dans une société futuriste de plus en plus précarisée (type Elysium), les gens échappent à leur vie à travers un immense jeu vidéo qui leur donne une vie parallèle (type Ultimate Game). Il y sont constamment relié (type Matrix). Bien sûr le créateur (tiens l'architecte de Matrix ?) ne pouvait qu'être un geek autiste bienveillant. A côté de ça, Spielberg essaie de mettre des références à la pop culture , cette nouvelle forme de sous culture du XXIe siècle où le spectateur moyen a tôt fait de s'y identifier, et de s'y sentir sinon intelligent du moins cultivé. Les personnages sont des stéréotypes d'une inconsistance affligeante : un garçon et une fille qui veulent sauver le monde et finissent inévitablement par tomber amoureux (environ 30 min de film), un homme d'affaire mégalomane et apathique totalement incompétent et enfin des personnages secondaires sans personnalité issus de la minorité (noirs, asiatiques). Je ne m'étalerai pas non plus sur les incohérences scénaristiques inhérentes au genre (comment font-ils ressentir la sensation de marcher ou de tomber dans un fauteil ?, pourquoi en changeant de masque, gardent-ils le même skin ?, pourquoi la police n'apparaît qu'à la toute fin et sauve tout le monde ?, comment les forces de IOI peuvent être aussi incompétentes?). Non je crois que le plus pathétique est la visée moralisante du film qui se résume parfaitement par l'aphorisme spielbergien : "Il n'y a rien de plus réel que la réalité". Ouaou. Quelle fin.

valentino44
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le 29 mars 2018

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valentino44

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