QUELQUES MINUTES APRES MINUIT (13,8) (Juan Antonio Bayona, ESP/USA, 2017, 108min) :
Ce conte fantastique initiatique sombre suit les pas du jeune Conor souffrant de plus en plus du grave état de santé de sa mère, des violences physiques de certains de ses camarades d'école et de la sévérité de sa grand-mère. Cinéaste espagnol auteur du remarquable L'Orphelinat (2007) et du lacrymal The Impossible en 2012, il adapte le roman jeunesse éponyme publié en 2013 par Patrick Ness. La mise en scène méticuleuse aux effets visuels bluffant, à la photographie gracieuse compense une narration assez balisée parfois un peu longue et à la structure assez répétitive jusqu'au dernier acte libérateur de toutes les émotions. L'interprétation du jeune Lewis MacDougall est particulièrement convaincante, bien secondée par les deux interprètes féminines Sigourney Weaver et Felicity Jones assez touchantes et justes. L'animation du monstre effectuée par Liam Neeson en motion capture notamment donne au récit du caractère et un charme certain. Une fable sur le deuil et le passage à l'adolescence au scénario précis qui convoque aussi bien Le Labyrinthe de Pan (2006) de Guillermo Del Toro que le cinéma de Spielberg comme références. Une ode universelle, imaginaire, intime et émouvante.