Je s'appelle Gr... Ah non, pardon, ça, c'est l'autre !

Conor O’Malley (Lewis MacDougall) est un jeune garçon dont la vie n’est pas particulièrement drôle : entre la maladie de sa mère (Felicity Jones), l’absence de son père (Toby Kebbell), les moqueries de ses camarades et ses relations houleuses avec sa grand-mère (Sigourney Weaver), il peut difficilement se sentir gâté par la vie. Un jour, quelques minutes après minuit, l’arbre de la colline en face de chez lui (voix : Liam Neeson) prend vie et vient enlever Conor pour lui raconter des histoires et ainsi l’aider à faire face aux difficultés qui l’entourent…

On sent que Bayona a quelque chose à nous dire, mais il ne semble pas savoir comment le dire. Il nous propose pourtant nombre d'idées très intéressantes, telles que le fait que la mort d'un proche ne doit pas nous empêcher de vivre, que ceux que nous considérons comme méchants ont souvent de bonnes raisons d'agir comme ils le font, etc... Seulement, dans ce film, le propos tourne constamment dans le vide, ne parvenant jamais à décoller.
De belles images soutenues par une belle musique et de bons acteurs nous aident à tenter de combattre l'ennui, mais on finit par trouver le temps démesurément long face à un discours aussi vain et laborieux. Heureusement que la musique de Fernando Velázquez, toute en délicatesse, est là pour nous dire à quel moment on est censé ressentir de l’émotion, parce que ce n’était pas évident…
En ce qui me concerne, je suis malheureusement ressorti de ce film avec la frustration d’avoir vu un chef-d’œuvre happé par le vide, ne laissant derrière lui qu’une coquille vide. Pour se consoler, on reverra Big Fish, dont ce film semble n’être qu’une pâle copie, avec beaucoup plus de profit.