Plus pathétique que nul

Plus pathétique que nul : heu, attention, c'est nul quand même, hein…

Détaillons un peu tout ça.

Le film date de 1994 et je ne suis pas allé le voir au cinéma à ce moment-là car je ne sais plus pourquoi, je n'étais pas emballé par ce que j'en avais lu. Ce sont des choses qui ne se commandent pas. Après avoir lu une bonne critique sur SC et parce que j'ai bien aimé Hugh Grant dans quelques films dont "Coup de foudre à Notting Hill", je me suis dit qu'il était peut-être temps de réviser mon point de vue.

Déjà le film commence mal avec notre Hugh Grant à la bourre pour assister au mariage d'un copain. Un chapelé de jurons après, nous voici au premier mariage. Comme tous les mariages avec des gens qui ne peuvent pas s'empêcher d'être niais. Ah, c'était ça le truc rigolo : des gens niais et un quarteron de copains rétifs au mariage qui boivent comme des trous. Bon.
Puis deuxième mariage : déroulé de l'action identique avec en plus le prêtre qui, émotif ou novice, bredouille son texte. Sous l'oeil réprobateur d'un vieux qui devait écouter. Car comme les autres n'écoutaient pas, tout le monde s'en fout. Ah c'était donc ça le truc rigolo...
Et, là, je me dis : "P...n, encore 2 mariages et un enterrement à se farcir...

Mais j'oublie un truc fondamental : c'est une comédie ro-man-ti-que. Ben oui, Jean, tu oublies la nana, Carrie, qui fascine Hugh Grant, qui le met dans son lit alors qu'ils n'ont pas dû échanger trois mots et qui le lendemain s'envole pour l'Amérique après lui avoir dit au saut du lit : "tu t'occupes des fiançailles, hein". C'est follement romantique, en effet. L'amour fou !

Le troisième mariage, c'est justement celui de Carrie mais avec un écossais riche. Pas folle la guêpe ! L'amour fou, oui mais dans le luxe. Rigolo et romantique. Pathétique et nul.

Au troisième mariage, il y a un des joyeux drilles qui clamse. Juste pour être phase avec le titre du film, je suppose. Et je n'irai pas plus loin pour ne pas dévoiler une surprenante fin cousue de fil blanc.

Bilan final pathétique.
Le scénario ? C'est quoi déjà un scénario ?
De mon point de vue, l'histoire n'est pas très crédible. Et ce n'est pas dire que c'est un problème générationnel. Car enfin qui peut croire sérieusement à l'avenir de l'histoire en pointillés entre Charles (Hugh Grant) et Carrie (Andie McDowell). Le coup de foudre se soldant par 2 nuits à l'arrache et un après-midi pour choisir la robe de mariée de Carrie. Au point que je me suis dit : "mais quelle allumeuse !"

Je me suis embêté du début jusqu'à la fin à part quelques rares petits passages (la baffe - méritée - que se ramasse Charles au 4ème mariage) et le discours de l'ami du mort à l'enterrement. C'est peu.
On va finir par quelques remarques positives, histoire de justifier les 3 points :
- les paysages écossais sont bien filmés et sont beaux
- les danses en kilt ont de la gueule.
- Kristin Scott Thomas dont je n'ai pas bien compris le rôle dans le film est à croquer.
- Hugh Grant en éternel indécis et en incorrigible timide n'est pas si mal. Lui aussi est pathétique.

J'ai décidément beaucoup de mal avec les succès cinématographiques planétaires. Peut-être parce que j'en attends trop !