Une scène peut résumer à elle seule l'un des thèmes du film : l’héroïne échappe à un bombardement, retourne chez elle et découvre l'appartement de ses parents en ruines et en feu. Seule encore debout à fonctionner, la grande pendule marquant le temps qui continue d'avancer. Les plans passent de l'horloge au visage défiguré par la douleur de la jeune femme qui fixe le pendule avec tristesse mais surtout rage et folie. La rage de devoir continuer sans ses êtres qu'elle aime comme elle affronte les heures et les jours depuis le départ de son fiancé.
Le film déroule son drame et la vie torturée de son héroïne dans des tableaux doux et amers ou furieux et électriques comme ce bombardement qui va amener son viol et sa descente aux enfers, enfer dont elle ne ressortira que le temps de voir à nouveau passer les cigognes comme une brève éclaircie dans la tourmente.

RedacJack
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleures Palmes d'or

Créée

le 20 oct. 2016

Critique lue 565 fois

6 j'aime

5 commentaires

RedacJack

Écrit par

Critique lue 565 fois

6
5

D'autres avis sur Quand passent les cigognes

Quand passent les cigognes
gaatsby
10

Quand l'amour fait plus mal que la guerre

Comment aurais-je pu deviner, en lançant Quand passent les cigognes, que j'étais sur le point de voir le plus beau film de ma petite vie ? C'est sous le coup de l'émotion que j'écris ces quelques...

le 19 oct. 2014

63 j'aime

8

Quand passent les cigognes
takeshi29
7

Quand le génie vampirise l'émotion

Revoir ce film m'aura au moins permis de me rassurer sur une chose : je sais (parfois) être cohérent avec moi-même. Je me dois donc de séparer deux choses afin d'être totalement objectif. L'analyse...

le 13 sept. 2014

56 j'aime

12

Quand passent les cigognes
Okilebo
9

Petite Poésie

Quand les cigognes passent L'amour s'abandonne dans leur sillage Aussi loin que l'espace Et au-delà des âges. Limpide est la lumière Qui enrobe cette passion. Mais craignez le souvenir d'hier, Le...

le 14 oct. 2020

52 j'aime

95

Du même critique

Conjuring - Les Dossiers Warren
RedacJack
9

Wan again

L'ami James Wan confirme avec sa seconde incursion dans le domaine de la maison hantée qu'il est l'un des meilleur réalisateur de série B depuis la pré-retraite méritée de Carpenter. La mise en...

le 26 juil. 2013

16 j'aime

7

Malavita
RedacJack
3

Bienvenue chez Besson

Ce qu'il y a de rassurant avec Luc Besson, c'est qu'il est constant dans la médiocrité et qu'il tend parfois à la nullité sublime (voir l'abominable Jeanne d'Arc). Cette fois l'ami Luc (peut-être...

le 23 sept. 2013

15 j'aime

18

Infinite
RedacJack
3

Critique de Infinite par RedacJack

Infinite commence comme un blockbusters très con, mais plutôt bien mise en scène (Fuqua est un yes man mais un yes man avec du talent (voir Training Day et le premier Equalizer). On ne comprend pas...

le 16 juin 2021

10 j'aime

2