Une scène peut résumer à elle seule l'un des thèmes du film : l’héroïne échappe à un bombardement, retourne chez elle et découvre l'appartement de ses parents en ruines et en feu. Seule encore debout à fonctionner, la grande pendule marquant le temps qui continue d'avancer. Les plans passent de l'horloge au visage défiguré par la douleur de la jeune femme qui fixe le pendule avec tristesse mais surtout rage et folie. La rage de devoir continuer sans ses êtres qu'elle aime comme elle affronte les heures et les jours depuis le départ de son fiancé.
Le film déroule son drame et la vie torturée de son héroïne dans des tableaux doux et amers ou furieux et électriques comme ce bombardement qui va amener son viol et sa descente aux enfers, enfer dont elle ne ressortira que le temps de voir à nouveau passer les cigognes comme une brève éclaircie dans la tourmente.