"Jamais le dimanche. - Pourquoi ? - Jour du seigneur."
Quand j'ai du fromage dans le frigo, quand il neige dehors, quand j'ai envie d'une histoire qui finit bien, avec du jazz, une scène où une femme feint l'orgasme, des coupes de cheveux années 80, une table montée sur une roue de chariot... quand je veux une comédie romantique, une vraie de vraie, une bonne, je pense systématiquement à Quand Harry rencontre Sally, n'en déplaise à Love Actually.
J'aime le jazz revisité par Harry Conick Jr., j'aime la frimousse de Meg Ryan avec sa petite ride au front et son air dubitatif, ses manies, son sens de la commande dans les restaurants ; j'aime quand Billy Crystal raconte qu'il a réussi à faire miauler une femme, démontre par A+B l'impossibilité d'une amitié homme/femme, j'aime ses théories vaseuses, son sens du sombre, j'aime quand il court dans les rues new-yorkaises sur fond de Frankie qui chante qu'il fallait que ce soit toi... plus généralement, j'aime Billy Crystal. J'aime voir Carrie Fisher autrement qu'en blanc et un blaster à la ceinture, en amoureuse désespérée... j'aime voir New York au début des années 90, voir des mecs jouer au baseball, parler de divorce en plein milieu d'un stade, les années qui défilent, les coupes qui changent, l'antipathie qui se mue en amitié puis en amour. En toute simplicité.
J'aime Quand Harry rencontre Sally. Il neige, c'est mièvre, c'est mignon, et y a Frank Sinatra qui chante. Rien que ça...