Princesse Mononoké
8.4
Princesse Mononoké

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki (1997)

Je ne sais plus exactement si Princesse Mononoké est le premier Miyazaki à avoir foulé ma mémoire. Je me souviens néanmoins avoir vu Le château dans le ciel, Porco Rosso et Le château ambulant à peu près à la même époque. Et je n'ai ressenti pour aucun d'eux ce que j'ai éprouvé pour la belle San.

Mononoké est très spécial, et beaucoup de choses auraient pu m'empêcher d'aimer vraiment ce film. Néanmoins, il s'en dégage une atmosphère purifiante, unique, magique, que je n'ai encore jamais retrouvée. D'ailleurs, je ne comprends pas moi-même. J'ai tendance, en le revoyant, à le trouver extrêmement chiant. Souvent, je m'endors. Mais quand j'ai la force de le regarder du début à la fin, comme la première fois, je me sens renaître. Je suis totalement différente après l'avoir visionné, c'est un fait impossible à nier.

Est-ce la musique ? Elle est tout simplement prodigieuse. C'est sans aucun doute ce qui m'a le plus marqué concernant ce film. Mononoké sans sa bande-son, ce n'est tout simplement pas concevable. Je pense à celle qui se fond dans les décors du voyage d'Ashitaka, qui est tout simplement magique. Et à tant d'autres... Mononoké est un trésor de chefs d'œuvres.

Car que dire des personnages et des décors... Ceux qui voient dans les films d'animation asiatiques uniquement les caricaturaux Tom Sawyer et Cat's Eye devront repasser. Tout est travaillé avec un sens du détail que je n'ai pas encore su retrouver dans les plus grands classiques Disney. C'est simple : on voit que les gens y ont mis leur cœur. Ou du moins, s'ils ne l'ont pas fait, ils arrivent à nous faire croire le contraire en un claquement de doigts.

Les voix, même françaises, correspondent très bien à l'histoire. De manière générale, elles s'allient naturellement au récit pour n'en tirer que le meilleur.

Mononoké, c'est tout simplement le film qui renferme mon âme d'enfant. Une âme d'enfant torturée, certes, mais c'est la mienne ; et je remercie Monsieur Miyazaki pour ça, car ça faisait longtemps que je n'avais plus éprouvé ça pour quoi que ce soit.

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le 20 janv. 2011

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