Prince des ténèbres par Mickaël Barbato
Après la paranoïa dans The Thing, Big John s'attaque au traitement de l'angoisse. Et pour Prince des Ténèbres il utilise encore la référence à Lovecraft, tant la menace informelle fait penser à l'écrivain maudit.
Avec un budget très modeste (ce qui se sent malheureusement trop sur certains plans), l'auteur dégage toutes choses superflues, toute envie d'en faire trop et se concentre sur la construction de ses personnages. Car voilà où est la grande réussite d'un film d'horreur qui voudrait atteindre les sommets, et Big John le sait mieux que personne : il faut créer des personnages avec lesquels le spectateur ne puisse pas trop se sentir en sécurité. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Prince des Ténèbres est parfait à ce niveau, tant la galerie de personnages principaux et secondaire paraît très "next door".
De plus, le choix, tout comme pour The Thing, de former un huis-clos marche encore. Atmosphère étouffante pour ces étudiants en sciences aux prises avec ce qui s'avérera, dans un final carrément intenable être bien plus dangereux que tout ce qu'ils avaient pu imaginer.
Un grand film d'horreur, donc, par un auteur qui aura donner pas mal de pépites...