Objet SCP 448-666 : le cylindre vert [Rapport confidentiel déclassé]

Je tiens tout d'abord à mettre en garde les lecteurs. Cette critique concerne un objet SCP et ne peut être divulguée à tout le monde, en vertu des règles de la Fondation. J'ai supprimé volontairement des données qui auraient pu créer une panique collective. Le reportage initial a été filmé par un membre de niveau O5 répondant au nom de code « John Carpenter ». Ce dernier a appliqué des procédures de sécurité renforcées pour son enquête, comme c'est l'usage en pareil cas. La Fondation SCP qui enquête sur le surnaturel et défend la survie de l'Humanité a autorisé exceptionnellement la diffusion de ce cas connu devenu sujet d'étude pour ses étudiants. Je remercie également ALT 236 pour m'avoir fait connaître les règles de la Fondation et avoir partagé ses connaissances de l'univers infini des SCP. Le membre O5 « John Carpenter »  est accrédité par la Fondation en tant que spécialiste de la fin du monde. Il a été chargé par la Fondation de démasquer des phénomènes que tout le monde croit négligeables à l'origine mais qui finissent par menacer l'humanité entière, comme l'objet SCP appelé The Thing.


Voici succinctement le résumé de cette enquête sur un SCP particulièrement dangereux.
Un membre du Conseil de la Fondation, surnommé « le Prêtre » découvre dans le sous-sol d'une église un SCP référencé sous le numéro SCP-448 (diable dans une boîte) - 666: une bouteille cylindrique remplie d'un liquide de couleur verte. Ce cylindre contient en réalité Satan, le fils de l'anti-Dieu. Ce SCP en sommeil risque à tout moment de se réveiller. Ce qui ressemble à un délire d'un prêtre perdu dans sa parano est pourtant étayé par des observations scientifiques. Les astres s'alignent, les insectes pullulent, et les sans-abris deviennent de plus en plus agressifs en même temps qu'ils se transforment en zombies, sous la conduite du chanteur de hard-rock Vincent Fournier, alias SCP -878 - l'Acteur Alice Cooper, car les SCP peuvent être aussi des androïdes. Le Prêtre fait alors appel à des classes D, renouvelables et sacrifiables en vertu des règles de la Fondation, pour neutraliser l'objet ou du moins le confiner. Le physicien d'origine asiatique Howard Birack et ses étudiants se retrouvent ainsi dans la crypte à étudier un liquide vert de plus en plus bouillonnant. Il est clair que Satan essaie par tous les moyens de se réveiller et il se manifeste par de l'anti-matière, de l'anti-gravitation et un pouvoir d'Emprise toujours plus fort chez les zombies du dehors. Se produit alors ce que l'on appelle une « brèche de confinement. » Certains étudiants sont infectés par les jets d'acide vert, le documentaire mentionne un huis-clos oppressant où chacun peut être victime de la contamination de chacun, selon des règles aléatoires.


Le cylindre vert finit par s'ouvrir et va déverser tout son contenu sur Kelly, une des étudiantes, qui se fait ronger par l'acide. La vision de son visage déformé et sanguinolent est une séquence horrifique éprouvante, que j'ai hésité avant de mettre en spoiler.


Satan, ayant pris possession de Kelly, essaiera sans succès de lui faire franchir le miroir mutagénique SCP-412 dans le but de faire revenir sur Terre son père l'anti-Dieu, le miroir étant un portail vers son monde parallèle. Le miroir était déjà pour Orphée, un membre immortel du Conseil de la Fondation rencontré par Jean Cocteau, une entrée dans le monde de la poésie, mais il est ici une entrée dans le monde de l'anti-poésie qui consiste à [paragraphe supprimé].


Le documentaire fait alterner les informations et un rêve récurrent étrange où une forme noire d'apparence humaine apparaît devant l'église. Ce rêve se révélera être en fait un avertissement en provenance du futur pour ne laisser à aucun prix Satan se réveiller. Ses tentatives échoueront grâce au sacrifice final d'une des étudiantes et la situation redeviendra sous contrôle.


Alors que tout semble rentré dans l'ordre pour une fin apaisée et que l'on baisse sa garde, John Carpenter  conclut son rapport par l'apparition d'un nouveau SCP, de forme androïde, aux côtés d'un des étudiants, une nouvelle menace à neutraliser, qui [paragraphe supprimé].


Plus personne ne traite désormais les membres de la Fondation de complotistes, force est de constater que les images chocs du Prince des Ténèbres, dont certaines seraient à elles seules la preuve de l'existence d'autres SCP, ont convaincu les sceptiques. Les animaux grouillants et énervés, la crypte hostile, l'humanoïde Alice Coupeur, la figure énigmatique du « Prêtre » qui prétend avoir vaincu le Mal, le rêve récurrent, le visage de l'étudiante et le twist final sont des séquences du rapport confidentiel qui marquent durablement, et qui fonctionnent toujours autant plusieurs années après chez les étudiants de la Fondation.

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le 1 févr. 2022

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