Il y avait une bonne éternité et demi que je n’avais pas revu ce film ni le moindre Carpenter. Et pourtant, il squatte mon imaginaire ciné depuis toujours. Des phénomènes étranges se produisent dans une église fermée depuis belle lurette. Dans la crypte, on découvre une entité enfermée dans un gros bocal. Ce truc a l’air méchamment puissant. Des scientifiques et un curé vont s’enfermer dans l’église et tenter de comprendre ce qui se passe là dedans, voire d’arrêter un futur danger. Pendant ce temps-là, tous les zonards du quartier ont un comportement bizarre. Pas de doute, dès les premières images, on sait qu’on est chez ce bon vieux John. La musique synthétique est oppressante, les acteurs sont des habitués de la série B et la réalisation est baroque. Comme à son habitude, Carpenter nous offre ici une déclinaison du western. Des individus confinés vont devoir survivre au danger extérieur, l’invasion. Et parfois, l’invasion est aussi à l’intérieur. Toute la grammaire du film fantastique est utilisée et c’est ça qu’on aime. Les effets spéciaux sont délicieux et parfaitement inventifs (l’homme-insecte à l’extérieur, le miroir, la flaque au plafond …). Ce qu’on aime par dessus tout, c’est l’ambiance, propre à l’univers de Carpenter. C’est glauque, drôle par moments, froid. Assez unique en fait. Dans le genre, on tient là un classique.