En 2010, après l'avoir vu en DVD, je notais « Une déception vu la réputation du film, notamment quatre étoiles dans le Guide des films de Jean Tulard. Rythme très lent, film parfaitement construit et maîtrisé, mais mélange de métaphysique religieuse et de physique quantique qui laisse un peu perplexe. » En revoyant le film au cinéma, dans une superbe copie restaurée, je me rends compte de mon erreur. Prince des ténèbres est vraiment un chef-d'œuvre, un film réalisé avec une maîtrise époustouflante, palpitant de bout en bout. Les longues séquences d'exposition sont absolument éblouissantes, Carpenter n'ayant pas son pareil pour introduire ses personnages et exposer une situation. Son génie cinématographique nous permet d'avaler sans problème les spéculations les plus bizarres sur les liens entre mécanique quantique, antimatière et démonologie ! Les amateurs noteront que le pseudo utilisé par Carpenter en tant qu'auteur du scénario, Martin Quatermass, est un hommage à l'un de ses films préférés, Les monstres de l'espace (Quatermass and the Pit), dont le film est un peu inspiré.