Les années Thatcher ont une résonance particulière dans le cinéma britannique. Après Full Monty, Billy Eliott, Bronson, Les virtuoses - pour ne citer qu'eux, voici Pride, qui mêle à la lutte sociale des mineurs en grève celle de la communeauté Queer. Cette amitié improbable permettra, malgré le dénouement de la grève, d'unir les forces, les luttes, contre un seul et même monstre: le conservatisme et l'implacable détermination de la "dame de fer". De cet union naîtra l'espoir, et c'est bien sur ce point que la grève fut une victoire. Il y a beaucoup d'humour, une mise en scène maîtrisée, de magnifiques prises de vue (ça donne envie d'aller visiter le Pays de Galles), et des personnages très attachants campés par de très bons acteurs. Mais l'un des principaux vecteurs médiatiques du mouvement Queer étant la musique, on se régale des grands classiques de Bronski Beat, Dead or Alive, New Order, Culture Club, Human League, bref, autant de porte-paroles de cette lutte pour l'égalité que de grands pionniers de la pop new-wave anglaise. On retiendra, parmi les nombreuses séquences du film, la truculente scène du déhanché de Jonathan, alias Dominic West.