Gay Power

La rentrée vous déprime ? Marre d’entendre des mauvaises nouvelles aux infos ? Alors ce film est fait pour vous.

Basé sur une histoire vraie, celle du mouvement Lesbians and Gays Support thé Miners, "Pride" raconte comment un groupe d’activistes homosexuels est venu apporter son aide à un petit village minier de la vallée de Dulais au Pays de Galles lors du terrible bras de fer opposant les mineurs à Margaret Thatcher. Comme on peut s’y attendre dans toute bonne comédie sociale britannique, la rencontre entre les deux communautés est propice à des scènes comiques, mettant en exergue les préjugés de chacun. Des préjugés qui seront cependant vite dépassés tandis que se forme une véritable amitié entre les habitants de Dulais et les jeunes activistes.

Outre la fameuse grève des mineurs, le film aborde la place des homosexuels dans la société britannique des années 80, sans minimiser l’impact de l’intolérance dont ils sont souvent victimes, y compris de la part de leur propre famille. Ainsi nous faisons la rencontre de notre groupe d’activistes via le personnage de Joe, jeune garçon issu d’une famille BCBG qui, au début du film, n’est pas encore prêt à avouer son homosexualité. On le voit hésiter d’abord à rejoindre la première Gay Pride, puis mentir sur sa présence sur les lieux (il aurait manqué un train), avant de se laisser séduire par le mouvement de soutien aux mineurs lancé par Mark Ashton. Petit à petit, tout au long du film, on le voit prendre de l’assurance, jusqu’à ne plus craindre de revendiquer son homosexualité. Ceci passera notamment par une rupture avec sa famille où l’homosexualité est perçue comme une chose honteuse.
De son côté, Gethinn n’a pas parlé à sa mère depuis des années. Son implication dans le mouvement de soutien aux mineurs sera l’occasion pour lui de faire la paix et de retrouver son Pays de Galles natal. Cela ne l’empêchera pas d’être victime d’une agression.
Enfin, le spectre du SIDA menace tous ces jeunes gens enthousiastes de disparaître.

Quant aux mineurs, ils ne voient pas tout de suite d’un très bon œil le soutien que leur apporte ceux qu’ils perçoivent comme une bande de dépravés. Mais en apprenant à se connaître, tout change, d’autant que mineurs et activistes gays et lesbiennes se battent tous au final pour la reconnaissance de leur dignité.

S’il y a bien une chose que "Pride" réussit à faire, c’est nous donner de la bonne humeur à revendre et nous réconcilier avec le genre humain. Car le maître-mot de ce film, c’est la solidarité, solidarité entre des gens d’horizons différents et qui pourtant peuvent se retrouver dans un même combat. Les mineurs ne gagneront pas face à Margaret Thatcher mais ils n’oublieront pas le soutien de leurs nouveaux amis et seront à leur tour à leur côté lors de la Gay Pride de 1985.