Présenté à la clôture de la Quinzaine des Réalisateurs au dernier festival de Cannes et récompensé par la fameuse Queer Palm, Pride est la deuxième réalisation d’un cinéaste inconnu nommé Matthew Warchus. Une comédie dramatique anglaise précédée d’une excellente réputation et de retours critiques très encourageants. Nous l’avons enfin vu et nous pouvons vous certifier qu’il s’agit à coup sûr d’un des plus beaux films que l’on verra cette année !

On peut craindre le film – un peu trop – politiquement engagé ne reposant que sur sa noble morale sur la tolérance et l’acceptation des différences. Ce serait mentir de vous dire que Pride n’est rien de tout cela, mais que sa force et sa réussite sont principalement dues à son indéniable drôlerie, son rythme impeccable et ses personnages hauts en couleur. Qui plus est, le casting est assez merveilleux. On y retrouve entre autres l’élégant Bill Nighy qu’on ne présente plus, Imelda Staunton bien connue des fans de « Harry Potter » que de l’autre côté, nous avons également un casting de jeunes comédiens plus ou moins connus comme Ben Schnetzer et George Mackay. L’alchimie prend immédiatement et Pride devient donc un film qui pétille à chaque seconde grâce à ses comédiens tous aussi talentueux et attachants les uns que les autres et ses personnages pour qui on éprouve une énorme affection.

En plus de faire réfléchir grâce à son propos fort et émouvant, Pride ne manque pas de nous faire rire et rétrospectivement, on peut dire que peu de films cette année ont réussi à nous procurer cet effet. Des dialogues hilarants écrits avec une grande finesse, on se bidonne énormément devant ce film à la fois nécessaire et récréatif. D’un côté, un mouvement LGBT cherchant à gagner le respect, de l’autre un groupe d’ouvriers en grève à cause d’une politique douteuse d’un pays gouverné par Margaret Thatcher. Pride trouve le bon équilibre entre la comédie et le drame et doit servir de leçon à des futurs réalisateurs désireux de mélanger les deux genres. Le spectateur versera même à plusieurs reprises ses larmes, des émotions sincères et non des réflexes contrôlés à cause d’un effet pathos lourd. On retiendra quelques séquences qui dénotent du culte également. Des moments musicaux poignants et émouvants embellis par une mise en scène très propre et sans accroc ainsi qu’une séquence finale bouleversante à souhait.

En résumé, Pride est un des films les plus beaux, les plus émouvants, les plus drôles que l’on verra cette année. Il est peut-être encore tôt pour le dire, mais il se peut qu’il devienne dans un avenir proche culte dans le genre. En un mot : Magnifique !

Par Morgan
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le 22 sept. 2014

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