Bon sang l'était temps que j'le vois nan celui-là ?! Mon ciné toujours à la traîne a enfin mis à disposition le nouveau-né du plus en plus célèbre réalisateur québécois. C'est dingue de constater que ce gars pond des aussi gros films, aussi réputés, à une allure folle, l'année dernière on sortait à peine de son superbe Sicario que v'là ti pas qu'on nous annonce un film de SF...
Premier Contact même pas sorti qu'on nous parle de Blade Runner 2, Blade Runner 2 pas encore sorti qu'on nous cause d'une nouvelle adaptation de Dune... Le Denis n'arrête plus, je sais pas s'il carbure à l’ecstasy ou autre mais la liste des courses commence à s'étendre, m'enfin vous me direz faut bien des magasins dans une ville neuve...


T'as rigolé ? Non mais c'est bien ça détend les muscles des joues après, mais loin de moi l'idée de vous briser la mâchoire de rire donc je suis en aucun cas responsable de vos blessures et autres conneries hein... c'est sur papier, c'est signé de toute façon... Enfin c'est sur l'ordi, c'est du virtuel mais ça marche dans un procès... normalement...
'Fin bref, depuis que le père Denis a fait de notre Wolverine un barbu qui court après les camping-car le succès ne l'a plus lâché d'une semelle, enfin quasi, puisque le très bon Enemy est passé inaperçu, mais au-delà de ça c'est limite si les gens savaient que le mec avait pondu des films avant Prisoners.
L'Amérique lui a donc apporté des opportunités en or et Arrival rebaptisé Premier Contact en France en est une de plus, une des plus ambitieuse jusqu'à présent d'ailleurs.
Après différents thriller, Villeneuve s'attaque à la science-fiction avec un grand... ouais mais non du coup ça peut être un grand S ou un grand F, c'est chiant... il s'attaque à ce genre donc avec un drame intimiste et loin de ce qu'on pouvait imaginer.
De plus je n'avais visionné que le tout premier trailer, qui date un peu, ayant entendu dire que les suivants spoilers pas mal, j'ai joué la sécurité et résultat hormis 2/3 plans tout était nouveau pour moi dans ce film.


C'est passé les cinq premières minutes assez Malickienne, tout comme les dernières d'ailleurs, que Villeneuve nous emporte dans une sorte de huis clos mystérieux et habilement construit. Il prend d'abord son temps pour nous faire profiter de la découverte des "aliens" comme le découvre les scientifiques. Le premier voyage dans la coque est d'ailleurs hallucinant, entre ce jeu de gravité et cette bande son tout simplement stupéfiante à la rencontre entre les bruits d'un The Mist et les BROUM de Sicario, j'en avais les larmes, le genre de son qui te monte par le cul et te fait vibrer tout le corps.
Impossible de dire grand-chose d'autres sans spoiler hormis qu'une communication entre les humains et les aliens doit se faire pour découvrir ce qu'ils foutent là, comme dans bon nombre de film du genre d'ailleurs. A la différence que celui-ci ose ne pas faire dans le spectaculaire, rien que la seule fusillade du film on la voit même pas. Un dialogue intimiste et optimiste quant au futur de l'humanité, un beau message pondu sans abus, sans naïveté.


Denis Villeneuve prouve une fois de plus qu'avec une caméra il sait claquer le cadre, la photo un poil désaturée est superbe, les décors restreints sont eux aussi hyper bien foutu, et je reviens forcément sur la bande son qui m’a collé au siège, sublime ! Niveau scénario c'est comme je le disais intimiste et maîtrisé, si on cherche pas à faire chier en disant que les aliens causent en faisant des taches de café sur les murs... m'enfin ne dit-on pas qu'on peut lire l'avenir dans le marc de café ?
Niveau casting, Villeneuve ne choisit jamais les pommes pourries et nous régale ici d'une très sobre Amy Adams et d'un non moins sobre Jeremy Renner, ce qui est plus rare. Forest Whitaker ou encore l'excellent Michael Stuhlbarg accompagnent génialement les deux têtes d'affiche.


Bon bah voilà j'ai fini mon paquet de bonbons du coup j'pense que j'en ai fini avec Arrival, plus qu'à attendre la suite des événements et de prendre son pied devant du grand Villeneuve.

-MC

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