
Les films du magnifique Denis Villeneuve ne sont pas d'une thématique ou genre ressemblante, il bouge dans des styles de film différents.
Mais il a toujours son dénominateur commun, au-delà du style ou le ton qu'il met en avance, c'est surtout la solitude de son personnage principal.
Tous ses protagonistes sont des solitaires pathologiques (Enemy) poussés par les circonstances (Prisoners), ou par les caractéristiques de leurs professions (Sicario).
Cette fois-ci, le point de vue qu'on nous montre ne correspond pas à un militaire ou un agent de la CIA.
Cette fois c'est une experte linguiste, la fabuleuse Amy Adams (tout comme Jeremy Renner et Forest Whitaker), qui devra faire face au défi global, de réussir à établir un contact, à comprendre ou se faire comprendre, avec des aliens.
Avec ce "simple" argument, Villeneuve et le scénariste Éric Heisserer, se construit un récit passionnant sur l'importance de la communication entre humain et alien met aussi entre les humains.
Parce que Premier Contact n'a rien à voir avec n'importe quelle invasion extraterrestre vue auparavant dans le grand écran, principalement car s'il y aurait une invasion dans notre monde, les choses ressembleraient assez à ce que ce film nous raconte.
Techniquement, le film est une merveille.
Autant la musique de Johan Jóhannsson (terriblement émotive, mais aussi sensorielle, magnifique B.O.) comme la superbe la photographie et la réalisation, qui nous envolent aux atmosphères et aux styles du cinéma de Kubrick.
Arrival, en étant terriblement réaliste, contient un mystère, une tension, des sensations qui sont trompeuses, et qui se développent avec un contrôle absolu du rythme et de l'objectif qui veut atteindre, l'un des climax, apogées, les plus puissants de l'histoire du cinéma de la S-F.
Denis Villeneuve nous surprend encore par son talent pour assembler l'histoire intime d'une perte, racontée d'une forme précise et humaine, en concentrant l'émotion, et en parlant de la communication et la linguistique comme un concept presque plus philosophique qu'uniquement théorique...
Magnifique, encore une fois Denis.
Note Final : 8.8