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Premier contact constituait ma plus grosse attente de cette fin d’année, parce qu’il comportait plusieurs éléments qui incitaient à l’optimisme : un synopsis alléchant, Denis Villeneuve à la réalisation, gage de qualité, et Amy Adams dans le rôle principal. Sera-ce l’année de leur consécration ? Peut-être pas, et c’est bien dommage.
Le film peut en fait être divisé en deux parties. La première, absolument fascinante, est articulée autour du mystère, de l’inquiétude, mais aussi de l’enthousiasme liés à l’arrivée des extraterrestres sur Terre. Denis Villeneuve nous immerge au plus près de ce mélange confus de sentiments ressentis par les personnages, avec une maîtrise parfaite de tous les outils à sa disposition. Amy Adams réalise une très belle performance et participe de cette immersion, en nous faisant ressentir ses émotions comme si elles étaient nôtres. On retiendra notamment la première montée dans le vaisseau, où la tension est à son comble. Le film interroge également sur le fonctionnement du langage et son intérêt, ainsi que sur la communication.
Durant une grosse heure, donc, la tension est palpable et le film passionnant, mené de main de maître par Denis Villeneuve. Quelques petits détails font tiquer, comme les approximations dans certains aspects de la photographie de Bradford Young (n’est pas Roger Deakins ou Emmanuel Lubezki qui veut…), ou la façon assez manichéenne dont chaque pays réagit à l'arrivée, mais on les oublie pour mieux se concentrer sur Amy Adams, qui nous emporte avec elle, et sur les problématiques soulevées par le film. Malheureusement, l’ensemble du film n’est pas de l’excellent niveau de la première partie. L’explication concernant l’intrigue principale frise le ridicule, et la toute fin est stéréotypée et prévisible.
On reste donc sur sa faim, en sortant de Premier Contact. En effet, la dernière partie du film vient gâcher un excellent début, avec une révélation qui non seulement n’est pas du niveau du film mais qui ouvre, qui est plus est, des perspectives qui auraient méritées d’être développées et sont à peine abordées. Paradoxalement, on sort donc frustré d’avoir vu un bon film, parce qu’on sait qu’à peu de choses près, on aurait pu en voir un excellent.
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Créée
le 9 déc. 2016
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