Nicolas Cage nous avait ces derniers temps habitué au pire, et c'est donc presque avec un certain plaisir que l'on découvre ce "Prédiction" qui, loin d'être transcendant, réussit néanmoins à se faire intéressant à certains points de vue. En plus de deux belles scènes d'action, c'est l'univers visuel dans lequel nous plonge Alex Proyas qui arrive à nous séduire. Très travaillé et réussissant à instaurer un mystère suffisamment dense pour que l'on s'y intéresse 105 minutes durant, il permet au film de se démarquer des grosses machines sans âme et sans talent auquel nous avions été habitués ces derniers temps. Reste que le film ne réussit pas à provoquer l'adhésion totale pour autant. Baissant parfois de rythme et n'étant pas sans quelques facilités, c'est avant tout la dernière demie-heure qui nous laisse perplexe. Bien qu'au fond elle aussi très appliqué d'un point de vue visuel, on ne peut s'empêcher d'être légèrement irrité par ces références Bibliques aussi marquées et ce fait de vouloir positiver alors qu'il n'y a pas lieu d'être! Comme si Hollywood n'arrivait pas à finir un film sur une note négative à 100%... L'oeuvre reste donc honorable, mais il est vrai que l'on a tout de même l'impression d'être passé assez près de quelque chose. Dommage.