La vitesse est une liberté.

Un grand défi pour une incroyable aventure routière à grande vitesse. Un film qui donne une parfaite définition du road-movie. J'apprécie particulièrement ce genre de films dotés d'un bon scénario de base tout simple comme le défi d'un ex-coureur, Kowalski, qui doit convoyer une Dodge Challenger R/T blanche de Denver jusqu'à San Francisco en 15 heures. En temps normal, il faut à peu près 20 heures pour parcourir la distance entre ces deux villes. Cela veut dire que l'ex-coureur va devoir enfreindre des limitations de vitesse. Il va donc provoquer des courses-poursuites avec la police qui mettra tous les moyens nécessaires pour arrêter l'ex-coureur et son ivresse de vitesse.

À la base, c'était Gene Hackman qui allait être choisi pour camper le rôle de Kowalski. Finalement le rôle a été attribué à Barry Newman, un acteur ne manquant pas de classe au volant de la Dodge Challenger, une voiture mythique du cinéma. L'acteur avait la lourde de tâche de nous occuper pendant tout le film. Pour ça, c'est réussi. On se sent bien désireux de suivre attentivement son personnage dans son parcours assez farouche. Concernant le reste du casting, Cleavon Little se prend réellement pour un animateur de radio qui sait faire plaisir aux gens. On sent bien qu'il est à fond dans la peau de son personnage cherchant à aider Kowalski. Il y a peu d’intérêt de parler du reste du casting puisque les personnages secondaires sont nombreux et présents pour soutenir l'ex-coureur. Enfin plus ou moins ! Ça dépend des personnages et de leurs réelles intentions.

Dès le début du film, le défi est déjà lancé. Et à peine que Kowalski roule sur les premières routes, il se fait déjà repérer par la police pour excès de vitesse. Je peux vous assurer que le film n'a pas un seul temps mort. Sur les 100 minutes du film, le scénariste a su combler ce road-movie nerveux par toutes sortes situations ou dangers que le conducteur peut croiser sur sa route. Des plans bien cadrés et un montage fluide pour bien profiter des courses-poursuites sans rien manquer. Du travail très pro avec des cascades et des chutes de voitures très réalistes. Une sélection de musique de style rock'n roll très intelligente pour dégager toute sortes ambiances plus ou moins motivantes ou tranquilles. La seule déception que j'ai eue du film est sa fin qui est peu trop directe et trop brutale à mon goût. C'est à la fois une fin difficile à apprécier quand on est trop plongé dans l'ambiance du long-métrage. Cependant, il faut reconnaître que c'est une fin tout à fait juste. Ça prouve que le personnage était nourri d'une détermination qui ne le lâchait pas.

Un des road-movie les plus brillants et les plus exemplaires que je n'ai jamais vus jusqu'à aujourd'hui. Ça fait vroum tout le temps, les pneus crissent sans arrêt et ça roule à la vitesse grand V comme ce n'est pas permis. Une œuvre cinématographique très marquante et émotionnelle. Un vrai voyage dévoilant une Amérique aux décors désertiques, sableux et typique du Far-West, en passant par plusieurs états tels que le Nevada ou la Californie. Un film bien mené tambour battant pendant toute sa durée. 8/10

Soit tu roules, soit tu t'encastres !