Un petit air de déjà vu

Faire un quatrième Pirates de Caraibes était-il vraiment indispensable? Ma réponse est non, même si ce film se laisse regarder avec un certain plaisir. A condition d'avoir vraiment aimé les trois premiers films, puisque celui-ci leur ressemble vraiment beaucoup beaucoup...
Johnny Deep est toujours Johnny Deep, Jack Sparrow est toujours ce pirate un peu déjanté et maniéré, personnellement je ne m'en lasse pas.
En revanche, je dois dire que les cascades et les bagarres, bien que très bien mises en scènes et filmées, à la longue cela devient un peu toujours pareil, et comme il y en a vraiment beaucoup dans ce film, j'ai parfois décroché, je l'avoue. De toute façon c'est toujours Johnny-Jack qui gagne, alors où est le suspense?
De même, la bande originale est très bien. Mais garder la même 4 films de suite, c'est un peu monotone... Les compositeurs américains seraient-ils en manque d'inspiration?

Il y a tout de même quelques nouveautés dans ce film. Pénélope Cruz tout d'abord. Jolie certes, mais pas convaincante en pirate au grand coeur. D'ailleurs, elle même n'a pas toujours l'air très convaincue par son rôle, surtout dans sa première scène.
Les sirènes ensuite. Leur première apparition, malgré un faux air de Twilight avec les dents pointues qui poussent d'un coup, est assez réussie, entre féerie et horreur. C'est après que ça se gâte, avec la petite sirène française Astrid Bergès-Frisbey (Syrena dans le film, on repassera pour l'originalité). Mignonne, mais bien trop innocente pour être une sirène avec ses moues boudeuses de petite fille gâtée.
Autre nouveauté : le prêtre. Pas un moine chauve et bedonnant avec une soutane, non, un beau jeune homme blond, musclé, bronzé... Il faut bien faire oublier Orlando Bloom! Pas très crédible en prédicateur, il l'est un peu plus en amoureux transi de la sirène.

De façon générale, malgré quelques longueurs, un manque d'originalité certain, et des acteurs bien moins bons que dans les opus précédents, ce quatrième Pirate se laisse regarder sans trop de difficultés. L'indigestion n'est pas encore là, espérons que Disney ne la provoquera pas avec une cinquième suite...