Batailles et Fontaine
Aucune suprise, si ce n'est pour ces putains de lunettes 3D que je ne pensais pas retrouver à Cannes... Johnny Depp joue à Keith Richards (qui lui joue à Johnny Depp le temps d'une apparition)...
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le 14 mai 2011
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Quatre ans après le médiocre troisième opus de la saga, revoici le Capitaine Jack Sparrow pour une nouvelle aventure pas si bienvenue que ça qui risque fort de chambouler les fans de la saga. Si Johnny Depp, Geoffrey Rush et Kevin McNally rempilent (l'appel du cachet), les autres membres récurrents de la précédente trilogie sont aux abonnés absents, à savoir Orlando Bloom, Keira Knightley et le réalisateur Gore Verbinski, ce dernier préférant clairement abandonner le navire. La recette restant à peu près la même, cette quête vers la légendaire Fontaine de Jouvence annoncée à la fin du troisième film s'avère au final très plate et peu novatrice.
En effet, les scénaristes ne se sont pas foulés pour pondre une histoire cousue de fil blanc, étirée sur deux longues heures, simpliste et sans réel rebondissement. La facilité est donc le mot d'ordre, autant au niveau du scénario peu rocambolesque que dans les scènes d'action aux airs de déjà vu. Hormis une course-poursuite molle du genou dans les rues de Londres, quelques duels à l'épée vite torchés et des sirènes carnivores, nous n'aurons rien de bien palpitant à nous mettre sous la dent, le metteur en scène inapproprié Rob Marshall (les comédies musicales Chicago et Nine) filmant bêtement des personnages au préalable présentés et des scénettes mal rythmées.
Si la présence du pas-si-cruel-que-ça Barbe Noire (Ian McShane, impeccable) et de sa pseudo-fille Angelica (Penélope Cruz, énervante) sont bienvenus, le reste de l'équipage sonne creux et sans panache. On saluera donc une aventure sympathique à défaut de transcender, doté d'un humour coriace et de quelques cameos inutiles (le retour de Keith Richard, Judi Dench et Richard Griffiths). Ainsi, ce quatrième opus prolonge une saga en dents de scie, certes moins foutraque que le trop ambitieux Jusqu'au bout du monde mais bien inférieur au deuxième et surtout au premier film qui arrivait, lui, à correctement doser humour, action et scénario original, ce qui n'est visiblement pas le cas ici.
Créée
le 6 avr. 2019
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