Au quatrième épisode, "Pirates des Caraïbes" relève-t-il encore du "Cinéma" ? Rien n'est moins sûr, tant on est ici dans le plaisir régressif du déjà vu, des retrouvailles avec des stéréotypes vaguement épuisés, mais toujours ludiques : le scénario sans queue ni tête qu'on n'essaye même plus de comprendre, l'accumulation d'intrigues (trahisons, alliances, en amitié comme en amour...) en dépit du bon sens, les décors surchargés, le fond de commerce fantastico-gore réjouissant (ici, jolie apparition de sirènes, il faut le souligner...), et surtout, le personnage devenu mythique de Jack Sparrow, interprété toujours avec le même allant, le même brio par un Johnny Depp "à donf'". On a le droit de trouver tout cela fatiguant, d'autant que la mise en scène routinière et vaguement stupide de Rob Marshall n'arrange rien, mais il est impossible de ne pas s'amuser devant ce spectacle infantile. Loin du cinéma, oui, nous voilà entre le Parc d'Attractions (point de départ des "Pirates des Caraïbes") et la série TV à budget hypertrophié. [Critique écrite en 2011]
Créée
le 9 oct. 2016
Critique lue 345 fois
8 j'aime
3 commentaires
D'autres avis sur Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence
Aucune suprise, si ce n'est pour ces putains de lunettes 3D que je ne pensais pas retrouver à Cannes... Johnny Depp joue à Keith Richards (qui lui joue à Johnny Depp le temps d'une apparition)...
Par
le 14 mai 2011
44 j'aime
17
A me revoir d'affilée le temps d'une journée de fièvre ce qui était encore pour moi une trilogie Pirates des Caraïbes, je n'ai pas résisté à la curiosité de finalement me pencher sur le quatrième...
Par
le 8 oct. 2012
43 j'aime
2
Bon allez, soyons fous : J'ai kiffé grave. Je vais un peu cracher ma bile sur les gens qui critiquent le caractère prévisible, les acteurs avec la profondeur de mon lavabo, les dialogues naïfs.....
Par
le 18 mai 2011
43 j'aime
7
Du même critique
Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...
Par
le 29 nov. 2019
204 j'aime
150
Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...
Par
le 15 janv. 2020
190 j'aime
103
Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...
Par
le 15 sept. 2020
183 j'aime
25
