Physique de la tristesse
7.4
Physique de la tristesse

Court-métrage d'animation de Theodore Ushev (2019)

Un film difficile à présenter. Magnifique visuellement, mais un peu confus ou complexe quoique par moment très intéressant. Un homme né en Bulgarie retrace son parcours. Il a toujours cherché à fuir, sa maison, la caserne, son pays, jusqu’à arriver au Canada, sans rien.


Le film nous plonge dans ses souvenirs, lui qui est né sous les bombes et a vécu les débuts de la guerre froide en Bulgarie. Lui qui s’interroge sur lui-même et son passé, subissant la nostalgie de l’exilé, qui pense à tout ce qu’il a laissé, ces petits objets de l’enfance qu’il garde toutefois bien en mémoire, ou ce qu’il a raté, comme cette fille qu’il ne reverra jamais. Il nous conte le labyrinthe de sa tristesse et propose parfois de jolies réflexions, comme celle comparant la migration au passage de l’enfance à l’âge adulte : on avance dans le temps et l’espace, sans forcément le fil d’Ariane qui pourrait nous guider, et bien sûr sans pouvoir revenir en arrière.


Bref c’est un joli film, mais qu’il faudrait voir sur grand écran pour en profiter pleinement !

Créée

le 6 juil. 2020

Critique lue 240 fois

5 j'aime

2 commentaires

socrate

Écrit par

Critique lue 240 fois

5
2

D'autres avis sur Physique de la tristesse

Physique de la tristesse
bougnat44
4

Physique de la tristesse et de l'ennui

Le film est adapté du livre « Physiologie de la mélancolie » (2011) écrit à 43 ans par le Bulgare Guéorgui GOSPODINOV. On retrouve le style du réalisateur, aux dessins bruts, torturés, peu agréables...

le 12 juil. 2021

1 j'aime

Physique de la tristesse
Hypno5e
8

petit bijou esthétique et nostalgique d'une histoire d'homme

La technique de peinture à l'encaustique est ce qui fait tout l'intérêt de ce film, c'est une belle réussite, les couleurs sont un peu ternes, se chevauchent, se mélangent, forment des objets et des...

le 24 oct. 2022

Du même critique

Ma liberté de penser
socrate
1

Ma liberté de tancer

Cette chanson est honteuse, un vrai scandale : il est absolument inadmissible et indécent de tenir de tels propos quand on gagne plusieurs millions d'euros par an, alors que des tas de gens galèrent...

le 11 avr. 2012

170 j'aime

76

La Ligne rouge
socrate
4

T’es rance, Malick ?

La ligne rouge, je trouve justement que Malick la franchit un peu trop souvent dans ce film, malgré d’incontestables qualités, que j’évoquerai tout d’abord. La mise en scène est formidable, la photo...

le 21 sept. 2013

134 j'aime

78

Ernest et Célestine
socrate
9

A dévorer à pleines dents !

Pour tout dire, je ne savais rien de ce film avant d’aller le voir, je craignais une histoire un peu gnangnan pour bambin à peine sorti du babillage. Bref, j’y allais surtout pour accompagner la...

le 10 janv. 2013

133 j'aime

22