Plan canicule Nº 1 "Boire beaucoup BEAUCOUP d'eau!!!" (1/6)


J'apprécie l'humour Seigneur, le cuistot qui meurt dans son propre four !



Avec ces grandes chaleurs qui arrivent et les plans canicules en place avec 6 journées d'affilée à plus de 38 degrés, je me suis dit que c'était le meilleur moment pour faire partager certains titres parfaits pour se rafraîchir les idées sous forme de 6 critiques pour chacune des journées prévus, correspondant à un plan canicule précis.


Le 26 juin 2019 température 41 degrés, critique 1/6 ''Peur bleue''.


Voici un survival horror version monster que j'affectionne particulièrement le considérant comme étant des plus jouissifs et abondants étant hélas grandement mésestimé ayant trop rapidement sombré dans l'oubli. Je pense que le plus compliqué avec Deep Blue Sea c'est qu'il a souffert à l'époque de sa sortie d'être considéré comme une vulgaire copie des Dents de la mer.


Que ce soit au niveau du design des requins, de leur mise en scène, ou encore des séquences d'attaques, jusqu'au récit lui-même, tout est justement fait pour se détacher de l'oeuvre de Spielberg dans l'optique de se crée une propre identité.


Deep Blue Sea possède pourtant une thématique marquante, ce qui assure probablement une partie de son intérêt.


Réaliser par Renny Harlin (Profession Profiler, 58 minutes pour vivre, Cliffhanger, Au revoir à jamais...) un réalisateur que j'apprécie beaucoup qui avec un savoir-faire étonnant réussit le pari risqué (à l'époque) de mettre à nouveau en chantier un long-métrage centré sur le survival Shark.


Pour ce faire le cinéaste ne manque pas d'idée ni de talent et a su avant tout s'appuyer sur un script inventif, dynamique et un minimal original. Le petit coup de génie vient surtout de cette ambiance oppressante et menaçante illustrer par un huis clos sous-marin efficace, nous rappelant sans cesse que les héros sont piégés dans une forteresse de métal au milieu de l'océan menaçant à tout instant de s'écrouler avec en prime des requins hybrides prêts à bondir à chaque instant. Décidément quand c'est pas ton jour, c'est pas ton jour !


Le plus surprenant vient de cette atmosphère pesante qui ne se relâche à aucun moment, venant au contraire à ce renouvelé continuellement nous laissant jamais très longtemps sans répit.


La mise en scène du cinéaste est parfaitement maîtrisée et maligne. Je retiens en particulier les fameuses pièces et autre couloir à moitié inondé, ou la moitié des corps sont submergés dans cette eau noire et trouble où un requin pourrait bondir à tout instant.


Des séquences angoissantes et préoccupantes qui fonctionnent très bien.


Le rythme quand à lui ne faiblit pas se renouvelant grâce à des péripéties constantes sans pour autant être répétitif ou trop surcharger. Une sacrée maîtrise de Renny Harlin qui mène son récit à vive allure à coup de cascades, d'affrontements bestiaux et de scènes anthologiques qui font qu'on ne s’ennuie jamais.


La BO quant à elle est vraiment excellente, possédant un son vraiment intimidant, inquiétant et anxieux, jouant sur notre peur primale. Après la redoutable bande-son de Williams pour Les Dents de la mer, Renny Harlin marque aussi par un thème fort et percutant faisant écho à nos frayeurs profondes de Trevor Rabin, compositeur critiqué qui pour ce long métrage assure la bonne surprise en envoyant tour à tour des champs intenses, entraînant, frissonnant, effrayant et excitant.


Dès la scène d'ouverture du long métrage,Trevor Rabin envoie son thème principal utilisant des synthétiseurs aérien frissonnant et dénonçant l'arrivée et le danger des requins. Un enchaînement de notes synthétique facilement reconnaissable par sa sonorité gravissime et stridente.


Le climat horrifique de certaines scènes s'illustre par les attaques frénétiques qui bascule alors le champ sonore vers d'autres thèmes toujours plus graves et cristallins, un vrai registre d'intensité, délivré par une partition que l'on ne peut qu'apprécier l'effort fourni par un compositeur visiblement inspiré par son sujet.


Sur ce registre là, je donne un 10/10 sans problème au compositeur.


Le rappeur LL cool J c'est même permis de glisser une de ses chanson ce qui ajoute un côté funky à la partition.


Les requins sont plutôt bien fait, alternant à moitié du numérique et de l'animatronique. Le résultat est là. Certes image de synthèse est un peu datée mais au vu de son année de création c'est assez compréhensible. Les séquences sont très efficaces et réalistes lorsque les ne méphistophéliques sont qu'en animatronie, ou à moitié c'est très convaincant. Toutefois lorsque nos croque-mitaines sur nageoire ne sont fait que de synthèses faut reconnaître que c'est assez moche et piteux, heureusement il n'y en a pas beaucoup.


J'aime beaucoup le concept que ses requins ne soient pas normal mais dotés d'une forte intelligence ce qui donne à l'un des plus puissants prédateurs la volonté et le désir d'agir, ce qui fait qu'on ne cantonne pas le requin qu'à une vulgaire machine à tuer. Ils ne sont pas là pour se repaître de nous par frénésie, non, ils ont un plan bien précis en tête. Un aspect créature de Frankenstein saisissant.


Les attaques des requins sont très convaincantes et violentes. Je regrette certaines de leurs morts un peu abusive. Le cinéaste c'est bien donné du mal car il essaye de ne pas être répétitif dans leurs interventions. Voir des attaques coordonné de la part de ses grand squale est un vrai régal. Une chose qui fonctionne bien c'est qu'il ne cache pas ses requins et décide au contraire de bien les mettre en avant et de nous les faires voirs. Un parti pris risqué mais qui s'avère au final efficace.


Cela n'empêche pas Renny Harlin de jouer avec notre peur de ce que l'on ne peut pas voir.


Je tient à préciser que ce film détient l'une des morts les plus cool (si on peut dire) du cinéma...


la mort du docteur whitlock par Skarsgard Stellan, amputé d'un bras qui se retrouve et encore vivant coincé dans la mâchoire d'un requin respirant grâce à une bouteille d'oxygène et finissant éclaté contre la vitre blindé de la salle de commandement. Pauvre bougre.


Bien que Deep blue sea est des scènes par moment assez drôle (la scène avec Coco), le ton quant à lui reste tout ce qu'il y a de plus sérieux.


Le casting quant à lui est vraiment bon et met en avant des interprètes crédibles et solides. Thomas Jane le héros principal est un acteur que j'affectionne particulièrement et qui est malheureusement tombé dans l'oubli. Sous les traits de Carter Blake il est efficace et envoie bon nombre d'action spectaculaire surtout contre les squales.


La séquence finale où il court pour sauver Suzanne poursuivit par le squale avec le levé de soleil en contre champ et cette bo stridente finissant par plonger se retrouvant nez à nez avec le bestiaux où il esquive son coup de mâchoire par une pirouette et finit par s'accrocher à son aileron dorsal est absolument hallucinante !


Moi qui suis littéralement terrorisé par les requins je peux vous dire que ce personnage est le héros le plus courageux qui m'a été donner de voir, car pour rien au monde je ne ferais son métier.


Samuel L.Jackson est sans doute celui qui possède le rôle le plus étonnant avec pour sur l'une des meilleure scène de sa carrière...


... SA MORT !!!


Saffron Burrows quand à elle est vraiment forte dans le rôle du docteur Frankenstein des squales, une antagoniste aussi détestable qu'humaniste. Puis vient l'excellent LL Cool J alias "Le Prêcheur", il est celui qui vient un peu dédramatisé les nombreuses séquences horrifique par de l'humour mais de manière crédible et non forcé.


CONCLUSION:


Deep Blue Sea est muni d'une réalisation sans temps morts parfaitement cadrée et rythmée. Un jeu du chat et de la souris soutenue et jonché de cadavres. On ressent le grand frisson apporté par ces monstres marins et de par cette ambiance huis clos qui nous scotchent allègrement à notre fauteuil. Enfin je salue cette sublime bande-son qui tout comme le film ne méritait pas de sombrer dans les profondeurs abyssales.



Bien qu'il ne soit pas de taille face à l'oeuvre de Spielberg, Renny Harlin réussi le pari de créer un survival shark innovant en misant sur un scénario créatif dont une mise en scène surprenante. Bonne baignade !


B_Jérémy
8
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le 26 juin 2019

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