La Vénus d'Assayas

Deuxième collaboration entre Olivier Assayas et Kristen Stewart, depuis son précédent film Sils Maria, dans un tout autre registre. Personnal Shopper, c’est une sorte d’exercice de genre fantastique. Dès la première scène, on nous présente le personnage de Maureen comme une médium, qui passe la nuit dans une villa pour trouver des esprits et comprendre leurs intentions. Nous apprenons aussi, qu’elle profite de son don pour communiquer avec son défunt frère. Ensuite nous basculons dans le quotidien de notre héroïne, au service d’une riche célébrité. Et cela dure pendant une longue heure, où le scénario fait du sur place. Car oui, on a peut-être l’habitude de voir l’actrice Kristen Stewart adopter le rôle de l’adolescente mal dans sa peau et quasiment inexpressive, mais encore faudrait-il qu’Olivier Assayas creuse le personnage pour le rendre intéressant. Pendant une heure (celle où on suit le quotidien de Maureen), c’est mou, l’histoire et fade, le personnage tout autant et où est passé la promesse fantastique du début de film ?

Un sursaut de suspens vient cependant remonter la pente et nos espoirs de frissons et d’intérêt reviennent ! L’histoire bascule dans le thriller lorsque Maureen commence à recevoir des textos intriguant, d’un mystérieux destinateur. Mais très vite, on se doute de son identité et on attend juste la conclusion pour se dire « J’avais raison … ». Finalement, là où le film peut se sauver, il rebascule dans la stagnation totale. Probablement par excès de mélange des genres (fantastiques, drame, thriller) qui nous perd un peu sur nos attentes … Et pour conclure le film, nous repartons dans le fantastique, comme si Olivier Assayas voulait nous rappeler que c’est sa fondation même. Malheureusement, cela n’a plus aucun intérêt, le personnage de Maureen finit autant paumée qu’elle ne l’était au début. Comme nous devant l’écran …