Primé au festival de Cannes à une autre époque (celle où les films primés savaient conjuguer « sujet » et « Cinéma »), Paris, Texas reste encore aujourd’hui un grand film…
Un homme erre dans sur les routes des Etats Unis. Il s’effondre et la police le récupére. La seule indication qu’ils ont sur lui, c’est la localisation du frére de cet homme, trouvé sur lui. Ils le contacte et celui-ci leur apprend que son frére à disparu depuis pas moins de 4 ans en leur laissant son fils de 3 ans… Pendant ce temps, l’homme refuse de dire un mot…
Cela ne sont que les bases d’un film qui va réguliérement avancer pour suivre les relations se nouant entre l’enfant et ce pére qu’il n’avait que peu connu. Pourtant, n’allez pas croire que le moindre événement fantastique explique la disparition du pére, pas du tout. On est bien face à un drame, trés beau et magnifiquement filmé (la photo est à tomber !) qui aborde de nombreux sujets. le plus important étant celui d’enfants conçus, non sans désir mais dont la charge semblent ensuite trop grande pour leurs parents. Et c’est donc tout au long que l’on verra le jeune Hunter découvrir son pére.
Pas besoin de grandes stars au casting, il suffit d’acteurs confirmés, tel que le grand Harry Dean Stanton. Et de magnifiques paysages, sans compter un choix de couleurs et d’éclairage parfait. C’est alors le travail de toute une équipe qui est récompensé et c’est largement mérité. Paris, Texas est un film que l’on peut trouver lent, qui est parfois contemplatif, mais qui donne envie de s’y jeter et de le suivre jusqu’au bout. Et encore aujourd’hui, ce genre d’oeuvre reste trop rare !