Après ce second visionnage de Parasite, j’ai eu spontanément la tentation de reprendre le format d’une critique contre un autre film sud-coréen tout aussi putassier (Old Boy) — film si vénéré par les néo-humains que mon texte m’a valu des promesses de dentition éclatée, d’yeux crevés, de poulpe dans le fion et… hier encore… de coupure de gaz russe.

Stratégie : enfumer les « Blancos »

Dans le crâne mou du néo-humain du Vieux continent, un film chilien, tunisien, angolais, taiwanais, indonésien… a systématiquement une longueur d’avance quand il s’agit de mettre laborieusement en branle la mécanique du jugement --- de toute façon, déjà, « à la base », juger-c’est-pas-bien.
Une saloperie californienne, c’est 3/10 ; la même façon couscous ou beurre de karité, c’est 6/10.

Idem pour les films sud-coréens.
Un peu moins me souffle le camarade grantofficer ( solide amateur du cinéma péninsulaire). Certes-certes, herr-guénéral, mais quand même…

Je me souviens avoir lu jadis sous la plume d’un critique de Libération que La mère porteuse (Im Kwon-taek, 1987) était un « chef d’œuvre »…
Si c’en est un, quel vocable utiliser pour Barry Lyndon et L'infirmière n'a pas de culotte ?!

L’affaire est entendue : le bon-Blanc n’est pas bien regardant quand il s’agit d’évaluer la production des rastaquouères. Quand bien même il serait anti-« affirmative action » (discrimination positive), il surclasse « l’Autre ».

Tactiques : niquer les CCC (cuistres – crétins – candides)

Précision 1 : les CCC sont occidentaux, ceux de la « régression anthropologique » (Ph. Muray)

Précision 2 : ayant un cancer dento-rectal, je dois faire court

Précision 3 : je vais bien, en fait ; si bien que je songe à me former à la casserole pour intégrer le groupe de locaux-loco Zappa-tistes...

Les Kim (habitants d'un sous-sol et d'un quartier miteux)

La mère parle souvent vulgairement à son mari.
Dans le pays le plus confucéen du monde, où le machisme prévaut, c'est hautement improbable (même chez les classes non-privilégiées).
Tout aussi improbable est le fait qu'ils aient une telle capacité à discourir doctement, qu'ils aient (collés à leurs portables – et non aux livres) cette faconde, ce goût du verbe qui va les aider à berner les riches, aussi naïfs soient-ils.
Im-pro-bable.

Mais… pour les CCC… c'est du cinéma exotique ! Et hop !

Les Park
La maîtresse est une cruche (doublée d'une oisive qui ne sait rien faire). C'est grâce à sa terrible ingénuité que le vilain quatuor prendra peu à peu possession des lieux. Pratique !

Or, comme chacun (ne) sait (pas) : en Corée du Sud, les riches ont la particularité d’être super-informés, malins, sur leurs gardes. C’est pour cela qu’ils sont riches...
Le portrait de cette épouse millionnaire qui gobe tout ce que lui disent les deux jeunots est ridiculissime.

Mais… pour les CCC… c'est du cinéma exotique ! Et hop !

La gouvernante

La pauvre est allergique aux pêches, comme tant et tant de personnes dans nos entourages respectifs hier encore, un décathlonien a vomi sur mes claquettes pendant que je me tapais une melba.

Pour se débarrasser de cette femme désormais crachant ses poumons une fois dispersé autour d'elle, une seconde fois, et de nouveau au ralenti (et sur un bel air de musique classique, histoire de dramatiser) du duvet de pêche , il suffira de faire croire qu'elle a attrapé la tuberculose et qu'elle crache du sang ; sang qui sera simulé avec... de la sauce pimentée.

On aura eu bien soin de nous montrer au préalable que cette sauce contenue dans les petits sachets livrés avec les pizzas ressemble « effectivement » à du sang.
Je sais pourtant de sources sures qu'AUCUNE sauce à pizza en Corée du Sud n'a cette couleur écarlate. La sauce à pizza est, comme ailleurs : orange clair.

Mais… pour les CCC… c'est du cinéma exotique ! Et hop !

La même gouvernante qui sectionnera le câble de la caméra de surveillance pointant le garage. Comment a-t-elle fait, sous une pluie diluvienne et compte tenu de la position très haute de l'appareil ?... On ne le saura pas. On passe.

Mais… pour les CCC… c'est du cinéma exotique ! Et hop !

Les squatters

La famille Park a à peine quitté la propriété pour aller camper (?!) que les parasites se retrouvent tous les quatre dans le salon à vider les bouteilles d'alcool très cher au fait, comment comptent-ils les remplacer quand certaines valent certainement plusieurs mois de leurs salaires ?!

Bah ! C'est du cinéma ! Laisse-nous roter tranquille notre Coca, Arnaud !!!...

Mais… pour les CCC… c'est du cinéma exotique ! Et hop !

Le père fait son cinéma, vire bouteilles et verres qui se brisent au sol. Et puis voilà que le couple rentre : camping fermé ! La mère a été sollicitée au téléphone pour cuisiner quelque chose ; les trois autres n'ont pas le temps de se cacher proprement et se retrouvent sous la table... où ont été amassés les morceaux de verre.
Pas de problème : ils s'allongent là-dessus... De vrais fakirs.

Mais… pour les CCC… c'est du cinéma exotique ! Et hop !

Malheureusement pour le trio, le couple s'installe dans le canapé installe devant la table. Et comme les pauvres puent, le maître de maison sentira les effluves dégagés par son chauffeur... .... mais n'aura pas senti pas l'alcool renversé par terre (et pas nettoyé) quelques minutes plutôt.

Mais… pour les CCC… c'est du cinéma exotique ! Et hop !
(…………………………………………………………………………………………)

Parasite : putasserie cinématographique parfaitement en phase avec son époque et ses tares : irréalité, faux-semblant, raccourcis, superficialité, outrance, etc., etc., etc.

Pas étonnant, donc, que cette œuvre médiocre ait trouvé un si large public (avec relais enjoué par les clébards de tête de SC, comme pour Old Boy).

Maintenant, CCC, tu as a le choix entre :

* Lever les yeux au ciel (gris et vide comme ta calebasse)

* Cliquer, encore cliquer, toujours cliquer…

* T’exprimer : mais… mais… comment faire ? … Je suis CCC !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

* Le mieux : reprendre un coca et un manga (avec l’œil inquiet sur le fartphone).

Arnaud-Fioutieur
4

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le 10 juil. 2023

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