J'ai envie de revoir "Chantons sous la pluie"
Orange mécanique c'est avant tout un roman, celui d'Anthony Burgess, écrivain et linguiste. Et cela aura son importance.
Le Ulam de la "Guerre du feu, est une langue inventée par Burgess.
Mais je ne suis pas là pour parler du livre.
Orange mécanique, c'est avant tout un film, celui de Stanley Kubrick, cinéaste et égocentrique. Et cela aura son importance.
Le cinéma est une langue inventée par Kubrick.
Si j'attire votre attention sur le langage, c'est parce qu'il donne au film une impression de science-fiction... A la fois lointain et pourtant prémonitoire comme seul la S.F. c'est le faire.
L'ultra-violence et sa philosophe appliquée, décrite dans la première partie, pourrait être une diatribe contre cette nouvelle jeunesse, déçue du Flower power.
Et c'est vrai que l'on assiste, dans le film, à quelques scènes qui sont notre pain quotidien au 20h sur TF1.
Bien sûr que ce film est dérangeant parce qu'il nous bouscule dans notre propre horreur, notre reflet dans le miroir des yeux de Malcom Macdowell.
En fait, si la violence d'Alex De Large marque les esprits, c'est parce qu'on sait aujourd'hui que cela est vrai...
et ce qui nous effraie le plus est effacé de notre mémoire et pour les mêmes raisons.
Dans cette deuxième partie, on assiste à la violence organisée par un Etat, convaincu de son bon droit, celui de rendre la justice.
Grâce à un traitement expérimental, il tente de supprimer le mal chez les gens.
Alex est donc un cobaye. Il subit l'expérience pour regagner sa liberté.
Privé de faire le mal, son retour à la liberté est un désastre. : trahi par ses anciens acolytes, devenus policiers, il est tué par une de ses anciennes victimes.
Aujourd'hui la violence, tant décriée à l'époque de la sortie du film, est devenue pour nous une banalité.
Pour ma part, je retiens surtout de ce film, la fragilité des individus et de leur droit personnel quand ils ne se conformes pas aux désirs de l'Etat.
Et il se trouve que cela tant à devenir une banalité