
Austin Powers version black. Et je pourrais m'arrêter là. Mais il faut que j’arrive à vous convaincre que c’est de la bombe bébé.
Le film commence admirablement bien. Une voix off nous annonce que les années 1960 et le mouvement des droits civiques avaient permis d’attribuer à l'homme noir une identité et une fierté nouvelle. Des extraits de Shaft et Foxy Brown sont présentés. Mais tout cela commença à dégénérer, le film nous montre des vidéos du Cosby show, de Mr-T ou de Dennis Rodman déguisé en femme. Cette identité noire ne serait plus si glorieuse… Car un terrible individu œuvre en coulisse, L'Homme, et veut parachever son œuvre avec une drogue qui rendrait les hommes serviles.
Heureusement Anton Jackson, coupe afro, tout de cuir satiné, répliques enjôleuses et sourire d'acier, va s'allier avec une mystérieuse organisation pour déjouer les plans de ce génie du mal.
C'est donc assez référencé années 1970, mais le film se déroule de nos jours. On délaisse (un peu) les blagues sexuelles d'Austin Powers pour des plaisanteries sur la couleur de la peau et autres clichés raciaux, comme savent si bien le faire les (bons) scénaristes américains. C’est drôle et joyeusement loufoque, avec ce qu’il faut d’humour déjanté ou moqueur.
Pour ne rien gâcher, c’est une véritable aventure, composé de ses moments de bravure, s’amusant des films d’espionnage et de blackexploitation. Malcolm D. Lee est aux commandes, on lui doit un certain nombre de comédies avec des acteurs noirs. Ici, Eddie Griffin incarne à merveille le personnage principal, outrancier et incroyable, mais d’autres personnes complètent le casting, dont un Neil Patrick Harris à côté de ses pompes.
Le film est rythmé avec une excellente bande-son qui ajoute encore au plaisir de ce film, drôle et énergique, so funky.