Vieux château de sable

Je reconnais la compétences de Monsieur Night Shyamalan à dégoter un scénario qui en vaut la peine. Ici, il s'agit de l'histoire de Château de sable , une BD franco-belge de Frederik Peeters et Pierre Oscar Levy de 2010.

Cependant, l'adaptation qu'il en a fait avec son long-métrage est clairement ratée.
Sa réalisation foutraque autour de personnages caricaturaux (sa bimbo, son chirurgien au complexe de supériorité raciste, la belle-mère casse-pied,...) dans un huis clos où le suspense n'est pas maitrisé et le rythme mal mené du début à la fin nous laissera un goût amer.

Le clou du spectacle, vendu avec la bande-annonce retombe comme un soufflet également : les personnages vieillissant à vitesse accélérée est sous-utilisé, peu visible("prendre une ride en 30 ans, sérieusement?" Ou alors mon jugement est biaisé par ma propre situation et je vieillis terriblement mal) hormis sur les enfants (dont on remplacera 4-5 fois les acteurs uniquement) et perd terriblement en crédibilité.

Résultat : on n'y croit pas. Pire, on n'en à rien à battre et on reste juste pour connaitre l'explication. Après tout, le réalisateur nous a habitué à des twists extraordinaires et ça pourrait rattraper un peu tout ça. Spoiler : ce ne sera pas le cas. Même ce moment vite expédié est gâché : pas de rebondissement mais juste un "Ha ouais, d'accord. C'est bon je peux m'en aller maintenant?" On est bien loin du Sixième Sens, d'Incassable ou du Village.