Okja
7
Okja

film de Bong Joon-Ho (2017)

Voir le film

POUR RAPPEL : post de jean neige que je conseille de lire quatre fois dans les trente prochaines années : https://www.senscritique.com/posts/Netflix_hue_en_debut_de_projection_De_l_hypocrisie_de_Cannes/11796/récent


Pour ma part, voici ce que j'ai brouillonné avant et pendant la projection (parfois la syntaxe flanche, prenez ça pour de la poésie) (tu comprends ce que je dis? Poesie, critique et touche d'humour) : (suis-je obligé de justifier les incompréhensions composant le texte .....? Debile va, -je ne vais pas aimer ce texte car c'est peu comprehensible voyon$)


28 juin 2017 au Méliès Cinéma


quand est-il des vomis d'Almodovar lorsque là je patiente pour entrer, sentir corporellement et psychiquement ce film au cinéma ; en entrée libre, comment vivre le cinéma. Le spectateur comme responsable de son choix, sans financer le prochain film français. Rare projection, celle-là, les autres visionnages se feront dans un semi-virtuel. Et après tout, la projection l'est déjà. Là elles se feront par internet chez un chez soi streaming légal ou pas, la consommation est aussi profusion, l'accessibilité n'est-elle pas moins rituelle ? Et certains chez un chez eux auront un écran plus grand que leur sofa que leur canap que leur lit 6 places que leur putain de chaise quoi, et puis d'autres, ils pleureront sur leur tablette car oui même sans écran rétina, eh bien, le mec, il a pleuré.
Le rituel est là.


Rang devant l'écran il me magnétise.
Les grandes personnes se suivent et entrent là, derrière à mesure la salle se noircie par certaines touches colorées, ou à moins qu'il n'y ai que mon plaid rose.
L'attente ; l'écran est gris et les murs noir sont sans limite, sans mur par endroit. Les étoiles voilent la populace.
Et pourtant, et pourtant
quel est notre acte de spectateur et quel est l'acte de celui qui le verra dans son espace intime, personnel. J'observe.
ici c'est intime et impersonnel. Permettant la multiplication des émotions.
Le néant à pourcentage minime permet l'appropriation, tel Apple.
Okja est ici.
Et le choix de la place et le choix de changer car là les coudes me touchent.
Derrière on a dit : "je crois que ça fait dix ans que je n'avais pas été excité par un film". Dommage.
Trouble de la projection : un manifestant contre netflix dehors. Est-il dit le plus beau film de l'année.


On vient nous exciter : on nous dit : Volonté de projeter. On applaudi, netflix a eu peur de ces projections. Cinq salles en France, deux tombent à Paris. 560 à voir okja, là. Refus de 500. Moment historique. Comment aménager la chronologie des médias. Visa provisoire refusé. Débat mondial ?
émotion personnelle
là, il s'est passé un discours qui touche à l'histoire
Bong Joon Ho recevra, là, une vidéo, de nous, ici.
La journaliste film le public présent dans la salle osant ? projeter okja, et ça il veut le voir.
Oser, sentiment de changement, de conquête, d'avant gardisme,...
Chacun se lève et applaudi (après un premier essai où personne n'était debout), je me tourne et n'ai-je jamais vu autant d'entrain. Une dame sort, elle s'est trompée de salle. Tant pis.


Une citation du film que je retiendrai : "on va tout changer, bientôt le monde verra ce que nous voyons". Propos formulé par l'un de la FLA (Front de Libération des Animaux), justiciers métamodernes ; et au final les propos du film sont en lien schizophrénique avec la réception et le début de vie du film


; à un moment il y a une béquille qui est mise pour fermer la porte aux officiers poursuivant ceux qui sauvent okja (gros cochon ultra productif et ultra bon, élevé par une gosse en Corée, Mija). Pour moi, c'est là une métaphore, de la complexité des choses, des valeurs et de ce qui marche. Ce gros cochon vient de sortir d'un supermarché où il a tout détruit, c'est le lien entre l'argent, la vente, la société de consommation et celle du spectacle, du plaisir et du virtuel, tout ça se mêlant.


On ne sait pas si c'est une grande distraction, ce film, ou un moment de douceur. En tout cas, c'est assez puissant pour arrêter de penser.


Je te verrai sur une tablette, un jour, ou sur un autre et nouveau support, car oui, au moins, je verrai.


Maintenant on ne peut, par évidence, cracher sur netflix, et certains films Gaumont sont à mon goût, bien moins cinéma que celui-là. Et après tout, okja n'est pas forcément à adorer, il n'est juste pas à piétiner.

onzeheureonze
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le 2 juil. 2017

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Steven Denizot

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