Pas de repos pour les Ocean’s Eleven !

Bien que j’aie moyennement été emballé par le premier, je me suis laissé tenté de visionner cette suite, dans l’espoir de voir une des plus mythiques équipes de braqueurs du cinéma de nouveau en action, pour un nouveau casse, plus grand, plus faramineux et plus techniquement complexe à réaliser que celui du premier. Hélas ! Ce n’est pas vraiment ce que j’ai vu. Au lieu d’appliquer l’évolution habituelle d’une franchise, on part dans un contexte scénaristique qui donne l’impression d’avoir fait une espèce de retour en arrière par rapport au premier. On retrouve Danny et ses fidèles acolytes dans une situation embarrassante, celle où ces derniers vont devoir rembourser l’argent qu’ils ont volé au directeur des casinos, tout ça pour défier un mystérieux voleur français qui cherche à prouver qu’il est bien plus fort que le groupe.

Je dois dire que ce genre de scénario m’a laissé totalement dubitatif, je ne sais même pas en quoi penser. A la limite, c’est une histoire qui pouvait être intéressante sous plusieurs pointes de vue, si seulement le réalisateur pouvait raconter d’une manière linéaire son scénario et de mettre les personnages plus dans le feu de l’action, au lieu de nous assommer avec des scènes de dialogues redondantes. Comme dans le premier, le réalisateur s’amuse à casser sa mise en scène pour unifier sa production, en enchaînement d’une manière illogique les scènes, entre le passé, le présent et le futur. Dans le premier, ça passait mais dans le second, c’est très lourd, cela m’a donné l’impression que le film avançait d’une lenteur épouvantable et que le scénario a été écrit n’importe comment, sans compter que le rythme est suffisamment fragile et mal maîtrisé pour encore plus nous faire endormir.

En plus, on retrouve presque rien du charme et de l’élégance du premier, c’est à croire que le réalisateur a tenté une nouvelle recette qui n’aurait pas dù la pratiquer. Ce dernier remplit son film de clichés inutiles et fait évoluer ses personnages dans une sorte de micmac sans queue ni tête. Fort heureusement, quelques éléments sauvent un peu le naufrage. Le casting est au top de sa performance, avec des acteurs très à l’aise dans la peau de leurs personnages tels que George Clonney, Brad Pitt ou Matt Damon, sans oublier une entêtée et enquiquineuse Catherine Zeta-Jones qui manifeste bien sa présence à chaque fois qu’elle se pointe dans une scène. Malheureusement, je trouve ces derniers pas assez bien exploités par rapport à l’importance et à la justification de leurs personnages, à croire que c’est une simple réunion de stars, juste pour régaler de plaisir les cinéphiles, sans oublier un Vincent Cassel anecdotique pour un premier rôle dans un film purement américain, et une Julia Roberts stérile.

Tant de choses négatives pour une suite bien plus faiblard que le premier, on peut être seulement distraits par quelques scènes qui peuvent être considérés comme brins de divertissement assez jouissives comme la scène acrobatique avec Vincent et les lasers (Le seul moment du film où son personnage se montre attrayant, alors que pendant tout le reste du visionnage, il ne fait que parler et faire son intéressant). Moins d’utilisation de technologiques, plus de bavardages, des personnages joués par des stars faisant que le minimum syndical, trop de détails auto admiratifs, cette suite est une sorte de déraillement pour une franchise qui semblait bien prometteuse. 4/10

Tu pars en repérage le jour de notre anniversaire !