A la lumière d'une jeune fille en fleurs

Ceci ne sera pas une critique mais plutôt un ressenti après avoir vu la moitié censurée de Nymphomaniac.
Le sulfureux Lars von Trier avait déjà fait parler de lui plus d'une fois, mais une fois encore avec la promotion très soignée de son nouveau film qui se veut largement consacré au sexe. On avait peur qu'il essaye de nous épater en montrant qu'il n'avait peur de rien comme avec le peu intéressant Antichrist mais loin de là, Lars von Trier signe un film remarquable, avec un vrai sujet. Alors certes parler de la vie d'une nymphomane impose des scènes crues, mais Lars von Trier ne les fait jamais gratuitement. Chaque scène de sexe est renvoyé à une association, à une idée (la pêche, ou le fameux 5+3) jusqu'à ce dernier chapitre, magnifique où les différents amants de Joe représenteraient une harmonie dans la symphonie de sa vie sexuelle.

Tous les chapitres de ce film nous en disent à chaque fois un petit peu plus sur l'état d'esprit de Joe, qui se moque de détruire la vie de centaine de famille mais qui a peur de perdre son propre père par exemple. Le film grouille d'idées.
Et chaque chapitre laisse place à la virtuosité de Lars von Trier, la réalisation est grandiose, digne de son savoir-faire. Quant au casting, il est parfait, la jeune Stacy Martin est sidérante.

On pouvait légitimement s’inquiéter de ce Nymphomaniac, mais c'est une réelle bonne surprise, du vrai bon Lars von Trier. On attend avec impatience le second volume !