8.5: November rain
13 novembre 2015: Paris est frappé par une série d’attentats dont le cerveau avait été manqué 10 mois plus tôt lors d’une opération antiterroriste à Athènes. Fred, le responsable de la cellule appliquée et son équipe sont sur le pied de guerre pour identifier le commando. Son équipe est totalement appliquée dont Ines qui intercepte un message de Samia, une jeune fille marocaine hébergeant sans le savoir l’un des membres du commando.
La voici cette infiltration choc et ce second long-métrage consacré aux attentats de 2015. Après le statut de victime, place à la traque. Avec quasiment la même efficacité.
La séquence grecque met en lumière les lacunes et l’on craint sur le moment d’assister à une satire malgré elle de l’inefficacité occidentale face à l’organisation djihadiste davantage efficace. Illustration avec de fortes tensions hiérarchiques dont un interrogatoire surréaliste où on aurait envie de gifler l’un des intervenants. C’était sans compter sur la véritable mission de cette cellule : la surveillance de l’ennemi.
Et cette traque va déboucher sur une séquence humainement forte où le fait d’héberger quelqu’un sans connaître ses motivations va créer une relation de confiance entre ces deux femmes ne tenant qu’à un fil et ne permettant pas la moindre lacune; puis sur vingt dernières minutes où le temps météorologique et chronométrique va s’arrêter littéralement et entraîner révolte et soulagement d’une part, mais surtout de la reconnaissance.
N’ayant pas vu Bac Nord, cette découverte du style Jimenez m’a scotché et ce procès en soi avec une plaidoirie implacable, un interrogatoire ne tenant qu’à un fil et surtout un verdict lourd dont on met du temps à se remettre, fait oublier que les noms des protagonistes gendarmes sont fictifs mais ceux des terroristes justement maintenus.
Coup de cœur pour cette performance visuelle, cette interprétation remarquable d’Anais Demoustier stupéfiante et surtout pour ce frisson final que constitue l’ultime rappel.
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