A l'image de Happiness Therapy qui montrait le trouble bipolaire sous un tout autre angle, Nos étoiles contraires a la même approche avec le cancer.Refusant à notre joie de montrer des personnages déjà vaincus par la maladie, le film est même une ode à la vie et à ses moments bien remplis. Gus et Hazel sont même de valeureux guerriers,conscients de leurs pathologies lourdes, mais leurs envies de vivre à travers leurs amours fortes et passionnées illuminent leur histoire.Nos étoiles contraires montre aussi le rapport des proches face aux hauts et aux bas de leurs enfants, insiste qu'une rémission n'est pas une guérison et que de toute façon il faut vivre du mieux possible avec ces facteurs là bien en tête.Depuis Philadelphia, Hollywood a quand même réussi à faire évoluer le regard des gens avec des films comme celui-ci.C'est également une façon élégante de rendre hommage à toutes ces familles anonymes au coeur du combat contre la maladie au quotidien.
Au delà du combat constant de Gus et Hazel Grace, le film nous met face à deux caractères bien trempés qui disent,s'affrontent un peu, s'accordent beaucoup.Et je dirais que le film ne tombe pas dans le pathos grâce aux fortes identités de ces deux-là. La scène à Amsterdam(ville qui n'est plus vraiment associée au Quartier Rouge et aux drogues douces autorisées), où Augustus et Hazel rencontrent l'écrivain favori de cette dernière, prouve l'étendue de leurs forces de réaction et de leurs maturités pour leur âge. En plus d'une toile de fond, Nos étoiles contraires a donc aussi du dialogue,des rires et des larmes. Un autre atout non négligeable.
Je pense qu'il faut vous déplacer pour voir ce film si vous concevez que la vie est faite d'émotions contradictoires, de moments de grâce et de petites victoires sur le sort. Si vous êtes un minimum optimiste, tourné vers l'espoir,vous accrocherez aussi. Si vous êtes naturellement et définitivement cynique dans votre approche de la vie,vous sortirez au bout d'un quart d'heure. Alors, de quel côté êtes vous? ;-)
Specliseur
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mes toiles 2014 (suite liste Locke)

Créée

le 31 août 2014

Critique lue 405 fois

1 j'aime

Specliseur

Écrit par

Critique lue 405 fois

1

D'autres avis sur Nos étoiles contraires

Nos étoiles contraires
Nolwenn-Allison
2

Mes reproches sont un tas de pavés qui ne veulent plus former une critique cohérente

Autant j'avais adoré le livre de John Green, autant je ne me faisais pas trop d'illusions sur ce qu'allait être le film. Quand on voit la hype qu'il connaît auprès des jeunes filles de 12 à 15 ans,...

le 21 août 2014

106 j'aime

17

Nos étoiles contraires
Rawi
4

Critique de Nos étoiles contraires par Rawi

Je ne voulais pas voir ce film ! Je craignais une bluette inintéressante et une histoire tellement ciblée ado prépubère que si je n'étais pas une tata de trop bonne composition, je me serais...

Par

le 25 août 2014

48 j'aime

21

Nos étoiles contraires
JimBo_Lebowski
2

Interdit aux plus de 16 ans

Me voilà relancé dans une séance masochiste d'un film que je ne voulais absolument pas voir car je savais à quoi m'attendre ou presque, un truc larmoyant et super académique, et ça n'a pas...

le 23 août 2014

47 j'aime

5

Du même critique

Eiffel
Specliseur
8

Un biopic alternatif remarquable

Ce qui marque d’entrée dans Eiffel est la qualité des scènes d’époque du côté de Bordeaux où de Paris. Martin Bourboulon effectue une mise en scène épatante où chaque détail compte. Les extérieurs de...

le 13 oct. 2021

40 j'aime

Paddington
Specliseur
7

Un petit ours débonnaire dans un film drôle et optimiste

Je comprends mieux pourquoi nos voisins britanniques ont une affection si particulière pour Paddington.Ce petit ours péruvien et déraciné qui débarque à Londres a déjà un regard naïf mais pas tant...

le 14 déc. 2014

25 j'aime

3

Les Frères Sisters
Specliseur
5

Le western: pas un background pour Jacques Audiard

Quand j’ai lu,comme beaucoup de monde,que les Frères Sisters était une proposition de John C Reilly au réalisateur,j’ai commencé à avoir quelques doutes sur la nature de ce film pas véritablement...

le 20 sept. 2018

19 j'aime