Breaking Dad
La question du cliché est finalement plus complexe qu’il n’y paraît. C’est certes l’argument idéal pour démonter une œuvre, dans la mesure où l’on peut aisément démontrer que tout ce qui nous est...
le 2 juin 2021
49 j'aime
6
Le postulat de Nobody n’a rien de bien folichon et repose uniquement sur l’idée d’un anti-héros badass qui n’a clairement pas la gueule de l’emploi. Prenez une louche de John Wick (tueur retraité, mafieux russe vengeant un proche), saupoudrez d’une bonne pincée de l’humour noir de Deadpool, agrémentez le tout d’un zeste de Red et de Death Wish, et vous voilà devant un film parfaitement calibré et divertissant mais qui n’a vraiment rien pour sortir des sentiers battus. Il s’agira ici une nouvelle fois de présenter un monsieur Tout-le-monde (l’excellent Bob « Saul Goodman » Odenkirk, ici à contre-emploi), frustré par son quotidien et méprisé par tous y compris sa famille, et de le transformer à mi-métrage en tueur redoutable et quasi-invincible. Rien de neuf au milieu des feux croisés si ce n’est un Bob Odenkirk parfait à contre-emploi, une mise en scène souvent inventive (voir ce montage d’ouverture figurant la routine du héros), de l’action gore et décalée à la Deadpool, et le plaisir de retrouver ce bon vieux Christopher Lloyd dans un rôle de papy flingueur retired extremely dangerous. Comme de coutume, la pègre russe s’en prend plein la gueule, le méchant est en carton et les alliés du héros débarquent au bon moment. Mais ce Nobody a au moins le mérite de ne pas péter plus haut que toute la ribambelle de vigilantes qu’Hollywood nous sert depuis quinze piges. Un bon divertissement, à savourer lors d’une soirée de disette cinématographique, mais qui n’apporte rien de plus à ce qui a déjà été produit dans le genre du film défouloir.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Vigilante movies : la justice au-delà des lois et Douce est la vengeance de celui qui a reçu l'injure
Créée
le 8 mai 2023
Critique lue 49 fois
5 j'aime
D'autres avis sur Nobody
La question du cliché est finalement plus complexe qu’il n’y paraît. C’est certes l’argument idéal pour démonter une œuvre, dans la mesure où l’on peut aisément démontrer que tout ce qui nous est...
le 2 juin 2021
49 j'aime
6
La bande annonce m'avait pas follement émoustillé, mais j'étais curieux de voir ce John Wick moins esthétique. La première demi-heure m'a agréablement surpris : c'est brutal, c'est violent, mais ce...
Par
le 11 mai 2021
19 j'aime
Derek Kolstad doit appréhender l'écriture de ses scénarios bourrins comme un challenge : celui de trouver le prétexte le plus what the fuck possible pour déchaîner la violence de la vengeance de ses...
le 3 juin 2021
18 j'aime
Du même critique
Novembre 2027. L'humanité agonise, aucune naissance n'a eu lieu depuis 18 ans. Pas l'ombre d'un seul enfant dans le monde. Tandis que le cadet de l'humanité vient d'être assassiné et que le monde...
Par
le 18 juil. 2014
91 j'aime
6
En 1993, sortait avec le succès que l'on sait le premier opus de la franchise Jurassic Park. En combinant les différentes techniques de SFX et en poussant à leur paroxysme des images de synthèse...
Par
le 16 juin 2015
84 j'aime
32
Ce n'est pas d'hier que la Warner tente de mettre en chantier la fameuse confrontation cinématographique entre ses deux super-héros les plus emblématiques. En près de vingt ans, le projet Batman...
Par
le 29 mars 2016
75 j'aime
19